A corps perdu

Un an et demi plus tard, je fais l'état des lieux. C'est pas beau à voir. Y a des pertes, ça c'est sûr, y a des pertes. Ca va chiffrer.

La peau, aucune illusion, elle a jamais été de mon côté, rien à en attendre.

La silhouette n'est pas sans rappeler l'effondrement de la flèche de Notre-Dame. Les dégâts sont concentrés sur le ventre. Rattrapable, mais me faut un devis et je sais pas si je suis prête à mettre ce sport-là dans une silhouette.

Je sais ce qu'il me reste à faire : je me jette à corps perdu dans le cheveu. Lui a toujours été mon ami, jamais compliqué, toujours compréhensif, même quand je le malmenais. Bien sûr, il fait un peu la gueule, et il montre un peu trop natte blanche à mon goût. Mais rien d'irrémédiable. C'est sur lui que je mise. Toutes mes économies sur le cheveu.