vendredi, 5 avril 2013

Revue de presque pas chez moi...

Encore moi ! Vu les réponses laconiques de mon hébergeur, je sens que le retour à la lumière de mon blog va prendre un peu de temps..

“Bartolone veut dissuader Cahuzac de revenir à l’assemblée” : et il aurait bien raison. Certes, celui là s’est fait prendre face à tous ceux qui sont passés entre les mailles, du moins pour l’instant. Mais c’est comme les gosses, si on menace sans jamais vraiment punir, à un moment donné faut pas s’étonner que les conneries s’accumulent ! Que la justice fasse son boulot, si il est innocenté (mais avec ses aveux, ça me parait compliqué), OK, il retrouve toutes ses prérogatives, s’il est condamné, il purge sa peine et retourne à la vie civile tranquillement. Comme consultant sur comment choper les fraudeurs par exemple, comme les hackers embauchés par le FBI et autres aux US.

“Relative mansuétude des français sur la gestion de l’affaire Cahuzac” : en même temps, qu’est ce qu’ils peuvent faire ? Aucune attitude ne fera l’unanimité, alors continuer de bosser et ne pas faire payer à ceux que j’espère sincères les erreurs d’un mouton noir. Rendez-vous dans un peu plus de 4 ans, on verra bien si les résultats sont là. (En plus, c’était pas con d’avoir un ministre de la fraude fraudeur lui-même… on peut lui reprocher beaucoup, mais pas de méconnaître son sujet !)

“Blatter tempère l’idée de sanctions contre le racisme”. Non c’est vrai quoi, déjà on laisse jouer les noirs, faut pas déconner non plus !`

“Tsonga lance la France”. Merde, encore un noir. Résident Suisse en plus ! Mon Dieu mon Dieu, mais où va le monde, je vous le demande, où va le monde ma pauv’ dame ! (Blague à part, je leur dis un grand merde, quand Jo arrête de se laisser envahir par sa voisine et qu’il prend sa raquette, moi j’aime ça, et Gilles Simon est peut-être moins connu, moins bien classé, mais il répond souvent présent dans ces moments là, aller, les gars, moi j’y crois !)

“Une nouvelle drogue sous forme de coloriage de Bob l’éponge” J’ai toujours trouvé ces conneries abrutissantes, alors vus me voyez assez peu étonnée. Faites gaffe à la petite insupportable et son sac à dos aussi, je sais pas ce qu’elle prend mais c’est de la bonne !

“Société Générale envisage de supprimer 6 à 700 postes”. Si ma conseillère qui me va bien peut ne pas être dans la charrette, merci.

“Le zoo de Beauval va recycler les déjections des animaux”. On en fait de l’engrais depuis des lustres, il parait qu’on peut se chauffer avec et même produire de l’énergie. Sinon, j’ai quelques noms sur qui les balancer, à commencer par les empêcheurs de se marier tranquille.

“Un avion cloué au sol pour “indigestion aviaire”“. Et là, cette épouvantable pub Orangina me revient à l’esprit, et du coup, non, je ne veux pas savoir ce qui se cache sous ce titre.

Merci encore à Gil’ et … sans doute à bientôt

Amitié…

Hier soir, histoire de ne pas causer boulot à l’heure de la pause, la discussion avec mes collègues dériva sur la notion d’amitié, des vrais amis, de ceux qui comptent !

À un moment j’explique que pour moi, un vrai ami est celui que l’on peut déranger à 3 heures du matin si cela ne va vraiment plus !

La chose me paraît tellement évidente, et d’ailleurs mes vrais amis le savent, je leur ai dit…

« À non, qui que ce soit il va se faire voir, il n’a qu’à appeler le matin ! Cela ne m’amuserait pas du tout » que me répond un l’air sérieux…

Et il était sérieux…

Je n’ai pas dit que cela m’amuserait, mais attendre le matin juste pour accepter d’écouter, de parler, des fois, cela peut être trop tard, bien trop tard…

Lui, il ne sera jamais un vrai ami pour moi…

L’amitié c’est trop précieux pour être donné à n’importe qui…

Amitié

Mettre la pendule à l'heure…

La pauvre pendule Neuchâteloise, malgré sa noble origine Helvète, cadeau de mariage reçu par mes parents, n’était plus vraiment ric-à-ric [1]  dans ses indications horaires, voir carrément erratique dans son fonctionnement. Selon son bon vouloir, après un doux et respectueux remontage de ressort, elle fonctionnait quasiment la semaine, ou alors faisait grève passé le quart d’heure de fonctionnement !

Et, ces derniers temps, quand elle se décidait à fonctionner, elle prenait en 24 heures plus d’avance que l’heure d’été en un an !

Bref, je viens d’amener la belle chez un homme de l’art et j’attends maintenant son verdict !

Pendule

(064/366)

Venez nous rejoindre, d’autres 366 obsolètes ici

Notes :

[1] Ric-à-ric : Avec une exactitude rigoureuse.

Crime à Orly…

Le grand Hall est maintenant vide et grouille pourtant de fourmis en uniforme ; ou pas. Des barrières, des rubalises cernent la scène du crime, des reflets bleus intermittents venus de l’extérieur égaient un peu la froideur du lieu.

Le commissaire faisait un peu la gueule dans son survêtement d’apparat, tiré qu’il avait été de son canapé dominical. Pas eut le temps de se changer, son statut de baroudeur risquait d’en prendre un coup !

—Désolé de vous avoir dérangé, mais vous comprenez, dans la période actuelle, dans ce genre d’endroit, dans une heure on aura tout les médias sur l’échine, et par voie de conséquence les politiques dans deux heures… Voire même le ministre…

—Terrorisme ?

—Il ne semble pas, où alors juste sentimental. Un gars a été arrêté sur le fait avec une arme, il est là-bas…

Entouré de deux agents, l’homme ne ressemblait pas à grand-chose, grand, droit comme un piquet, les mains menottées dans le dos, se balançant d’avant arrière le regard dans le vide…

Gaston s’approcha de lui :

— Bonjour, je suis le commissaire Trouillard… et si vous me racontiez ?

— Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu´eux deux

La pluie les a soudés,

Semble-t-il, l´un à l´autre

Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu´eux deux

Et je les sais qui parlent

Il doit lui dire « Je t´aime ! »

Elle doit lui dire « Je t´aime ! »

Je crois qu´ils sont en train

De ne rien se promettre

Ces deux-là sont trop maigres

Pour être malhonnêtes…

L’homme avait récité cela sans intonation, d’un ton plat, comme pour lui… Puis tournant brusquement la tête vers le commissaire :

—Et pourtant tout cela était pire malhonnêteté, Monsieur le commissaire que pure trahison !

—Je ne comprends pas ?

L’homme regarda de nouveau droit devant lui comme un écolier qui dit sa leçon ; il reprit sa litanie monocorde :

—Ils sont plus de deux mille

Et je ne vois qu´eux deux

Et brusquement, il pleure

Il pleure à gros bouillons

Tout entourés qu´ils sont

D´adipeux en sueur

Et de bouffeurs d´espoir

Qui les montrent du nez

Mais ces deux déchirés

Superbes de chagrin

Abandonnent aux chiens

L´exploit de les juger

Assassin peut-être, mais joli parleur se disait le commissaire Gaston Trouillard, tout en se demandant de combien était le score du Match St Étienne/Monaco qu’il regardait avant de se retrouver dans ce lieu face à deux cadavres et un poète certainement bientôt maudit.

— Et ça ? Dit-il en montrant les deux macchabées

Brusquement l’homme s’emporta perdant tous sens de la rime et de la belle phrase :

— Mais… Mais vous ne comprenez donc rien ? Elle, c’est ma femme et lui, là, le salaud qui fricote avec elle ! Et qui pleure en la quittant ! Et la salope, là, censé être au cinéma avec une copine, et bien, elle, elle le console ! Alors oui, mon sang n’a fait qu’un tour et j’ai sorti mon flingue… Et… Et…

— Et vous avez visé, et vous avez tiré, et hop deux morts… Bravo, vous êtes bon tireur, tué net, sans bavure, dans la foule, un travail de pro…

— Non…

—Quoi non ?

— J’ai visé… Juste visé…

—Pardon ?

—J’ai juste visé… Pas eu le temps de tirer… Deux détonations et ils sont tombés… Ce n’est pas moi… Et puis je me suis retrouvé par terre, roué de coups… Et puis la police… Et puis vous… Regardez mon arme, elle est encore chargée…

Le commissaire se tourna vers un des policiers qui surveillaient l’homme qui lui tendit un sachet en plastique contenant un revolver à barillet. Il ne manquait pas une balle !

Il en était certain, non seulement il ne verrait pas la deuxième mi-temps, mais il raterait aussi le résumé de ce soir ! Pourquoi faut-il que les choses simples en apparence ne le restent pas ?

— Soit admettons, si ce n’est pas vous qui était-ce ?

— Une femme… C’est tout ce que je sais, je l’ai aperçu et puis l’on m’a jeté à terre… Mais était-elle blonde brune ou rousse, je l’ignore, son nom… Pff

Le commissaire respira un grand coup :

— Bon, finalement les choses ne sont pas si compliquées, cet homme doit bien avoir une épouse ou une copine, il suffit de la trouver et…

— Ou alors, c’était l’amante de ma femme…

— Pardon ?

—Pourquoi croyez-vous que je suis là ? Je suis tombé sur un SMS, qui lui disait : «Si tu ne romps pas avec Georges, je te tue ! », et c’était signé Mathilde… Du coup j’ai suivi ma femme… Et je ne m’appelle pas Georges… Moi c’est Gérard, Gérard Bécaud

On sentait le désappointement poindre dans le regard du vieux flic qui voyait là définitivement s’échapper l’espoir d’une fin de Week-end tranquille !

Le procureur venait d’arriver et s’adressa à lui :

— Alors Gaston, que pensez-vous ?

— Je pense que la vie ne fait pas de cadeau

Et nom de Dieu c’est triste Orly, le dimanche, Avec ou sans Bécaud !


J’espère que le grand Jacques m’excusera de mon emprunt de sa magnifique chanson : «Orly »



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ceci est ma modeste participation aux impromptus littéraire de cette semaine

1 fois 12...

On en a parlé à la suite de mon billet d’hier, du coup j’en ai fait ma musique du jour, un bonheur à découvrir ou redécouvrir pour les amateurs de jazz et de vocales :