vendredi, 22 novembre 2013

Allo Houston, ici la terre...

Il y a de belle journée à pleurer, à moins qu’elle soit triste à rire, aller savoir !
Il y a des jours où la vie est drôle et ne lésine[1] pas sur les doux étonnements. Est-ce la fatigue d’un lever à 5 h 30 ou mon humeur un peu folâtre du moment, mais le temps d’un voyage en métro, j’ai senti un peu de la quatrième dimension…
Station Kléber vers les 15 h 30, boulot finit, je m’assieds à côté d’un homme d’allure plutôt modeste, les cheveux longs, un anorak bleu qui n’est plus de première jeunesse. Plié en deux il psalmodie à voix chuchotante, une vielle bible toute sale sur ces genoux.
Debout au fond du wagon, un jeune couple s’enlace amoureusement, cela sent encore le temps de la passion. Ils sont beaux. Des bisous des mots doux susurrés au creux d’une oreille attentive, des mains qui se frôlent, qui s’empoignent, qui joue…
Je crois que je les jalouse…
«Va te faire foutre connard ! Je me casse ! T’auras qu’à te trouver une autre pute »
Les cris viennent de l’autre côté, l’amour ne durerait-il que la longueur d’un wagon de métro ?
La porte s’ouvre, les voilà qu’ils poursuivent leur dispute sur le quai, monsieur genre « mais enfin chérie…»
À peine un regard amusé de nos deux tourtereaux, qui a ce moment-là ne peuvent même pas imaginer qu’ils viennent peut-être de se voir dans quelque temps…

Étonnante la jeune fille qui rentre, des collants chairs et un short genre coton hyper moulant aux couleurs du drapeau américain, au-dessus une grosse doudoune bien de saison, assortie en bas à une paire de bottillons fourrés. Je me dis que peut-être c’est en hommage à l’assassinat de Kennedy il y a 50 ans…

Les psaumes commençant à m’agacer, écouteurs aux oreilles je m’isolais en musique et dans un bon bouquin.

Le coup de grâce fut cette coupelle avec deux ou trois sous dedans, accompagné d’une petite pancarte : «Madame Monsieur, pour me remercier de ne pas chanter, une petite pièce pour manger, merci ». Quand j’ai vu ce sourire sans dents, j’ai bien été obligé de donner mon obole…

Montparnasse enfin, « Amsterdam » dans les oreilles, je monte le son et mets en boucle.
Juste, sublime cette chanson !



(292/366)

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Note

[1] Lésine : Épargne sordide, grande avarice.

Si tu veux de moi…

Il y’a dans la musique et les arts en générale quelques dynasties qui vont finir par me faire croire qu’il y a un gène du génie !

De ce genre de familles, que ce soit les parents ou les enfants, il n’y a rien à jeter…

Il en est ainsi de la famille Higelin ou encore des Chedid dont je découvre le dernier opus de Louis : Deux fois l’Infini .

Vous dire que j’adore… Ben oui, j’adore…



Et trois Chedid sur une scène, cela donne (et je découvre au passage qu’il existe aussi un Joseph frère de Mathieu !) Doivent être sympa les soirées en famille !



Coté Higelin, je n’ai pas trouvé de beau trio père, frère et soeur, mais plein de duo sympa…





Comment vous dires que j’aimes la folie qui se dégage de ces gens là ; et en ce moment, j’ai envie de folie…

rêverie d'un après-midi d'été...

Lu quelque part sur le net :

“les filles sages vont au paradis…

Les autres vont où elles veulent”


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