dimanche, 2 février 2014

Là où croît le péril…

…croît aussi ce qui sauve !

C’est le titre du dernier ouvrage d’Hubert Reeves, astrophysicien et penseur, grand bonhomme à la voix gouleyante et aux yeux rieurs, un gars qui nous rend simple les mystères de l’univers quand il en cause ; un peu moins quand il les écrit.

Dans ce livre, autant scientifique que philosophique, il revient sur l’histoire extraordinaire de notre planète et de ce qui a fait que nous, les humains puissions y habiter, y vivre, y réfléchir et même écrire des bouquins. Sur les hasards des conditions cosmologiques extrêmement précises pour que le miracle de la vie ait lieu. Mélange de chimie et de physique qui fait qu’un jour le terrien est devenu ce qu’il est. 

C’est ce qu’il appelle « La belle histoire».

Et puis il y a l’autre, « la moins belle histoire», celle que l’homme, parce que rendu intelligent, ironie du sort, inflige à ce monde. Les destructions d’espace vert vitale, les disparitions d’espèce, la pollution à outrance et mille différents méfaits.

Il conclut son livre sur un message d’espoir par une réflexion sur la prise de conscience collective depuis une cinquantaine d’années ; le « réveil vert» comme il l’appelle. 

Cet opuscule nous pose beaucoup de questions sur ce que nous sommes, d’où nous venons et surtout où nous allons. Il nous remet en place dans un univers puissant et sans cesse en expansion où, finalement, nous n’existons qu’en tant que micro-poussière. 

Même sans les hommes la vie continuera sur terre…

Ce qui est agréable dans cette causerie, c’est qu’il ne juge pas, il ne prend pas d’autre parti que celui de l’observation. Il ne fait que constater avec tout le recul nécessaire au scientifique qu’il est, et surtout dans sa préface, il propose au lecteur, comme principe de base, d’en faire autant :

« Il faut avoir le courage d’affronter la réalité, toute la réalité, dans toutes ses facettes, jusqu’à l’angoisse », écrivait Martin Heidegger. J’invite chaque lecteur à participer à cette réflexion, sans dogmatisme, avec la plus grande liberté d’esprit possible. Je propose une attitude dite de « jugements réservés ». On peut l’expliciter par cette phrase : « j’observe le phénomène et je réserve mon jugement. Toute observation d’un phénomène naturel est potentiellement porteuse d’un message sur la nature de la réalité. Une interprétation active et insuffisamment réfléchie peut en masquer l’accès. » Rester ouvert à l’étonnement. Ne pas refuser les faits, même s’il semble incompréhensible, dérangeant ou angoissant. À ce titre seulement, leur connaissance peut nous venir en aide. C’est le pari que nous acceptons en commun de faire ici.


Là où croît le péril… croît aussi ce qui sauve
Hubert Reeves
Ed. Seuil

Le p’tit sac à dos...

Longtemps je me suis gaussé du sac à main des filles oubliant le vieil adage qui cause de poutre, de paille, d’œil du voisin, tout ça…

En ce moment je parcours les routes de France pour le boulot, outre ma petite valise pour le soir à l’hôtel, je me trimballe mon immuable sac à dos ; quand je dis immuable, pas tout à fait, ce dernier a 6 mois et a remplacé à l’épaule levée l’ancien au tissu usé aux fermetures cassées et aux sangles décousues.

Celui-là, je l’ai choisi grand, joli tant qu’à faire, en grosse toile épaisse, c’est que mon sac à dos, il soufre, il voit du pays, il porte du lourd !


sac à dos

Pour être honnête, je ne l’utilise quasiment que pour aller au travail, il me sert de boîte à outils, de bureau, de bibliothèque, de coffre au trésor. Le reste du temps, il est sagement à la maison.

Il faut vous dire que contrairement à un sac de filles, il ne transporte pas le superflu, clef, papier ou porte-monnaie sont bien au chaud dans mes poches. Il ne m’accompagne que quand j’ai besoin de l’essentiel. Il y a un remplissage de base, et ce que je rajoute en fonction…

De gauche à droite en commençant par le haut :


Mon sac à dos...

Mes gants en cuir indispensable pour la manutention de matériel au boulot dessous une ceinture lombaire que j’utilise en prévention pour certaines lourdes charge ; un vidéoprojecteur grande puissance avoisine les 40 ou 50 kg !

Un testeur universel pour être au courant, des médicaments au cas ou, et mes bouchons anti bruit presque fait sur mesure…

On remonte pour trouver le livre du moment qui n’est jamais loin, passant de là à la table de chevet, à la poche quand je ne prends pas le sac.

Quelques câbles variés qui sauvent la vie comme on dit chez nous, une pince perdue ici et que l’on ne m’a pas encore volé, un tournevis de précision, une clef alêne solitaire…

Deux lampes frontales, dont une cassée qu’il faut que je jette, ma paire de lunettes de rechange et trois kilos de marqueurs, stylos, crayons qui ont la particularité de ne plus marcher quand on a besoin d’eux !!!

On repart en haut pour trouver l’iPad, bibliothèque technique à lui tout seul ! L’ordinateur, son alimentation et l’antivol ; option dans le sac, je ne le prends presque plus depuis que j’ai la tablette, seulement pour les gros chantiers où il m’est utile et quand je me déplace plusieurs jours. Il reste plus agréable le soir à l’hôtel…

Une trousse noire remplie de raccords indispensables, une barre chocolatée qui s’est perdue, le pin’s du client pour qui je travaille en ce moment et un sachet de tissus avec les chargeurs de l’iPhone, iPad et autre machine dont nous sommes accros…

Pour finir, ma pochette rouge avec le cahier, papier, plan, contrat et plein de truc…

Pas très romantique mon sac à dos finalement, mais bien utile malgré son poids !

Bon ben je vous laisse, il faut encore que je fasse ma valise, mais là c’est plus simple, 4 caleçons, deux tee-shirts, deux paires de chaussettes…

Ce mois-çi : Anne Sylvestre ; la chanson du jour : Le p’tit sac à dos

(002/397)

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