vendredi, 14 février 2014

Petit con…

«Laissez les enfants vivres un peu», c’est ce que des fois j’ai envie de crier quand je vois certains parents. 

Oui je sais, on me l’a assez fait remarquer n’étant pas père moi-même, je ne peux pas comprendre, je n’ai pas voix au chapitre ; il n’empêche…

Tiens juste une anecdote un jour où j’étais en villégiature chez des amis. Le matin, plein de bonne volonté, je m’en vais acheter quelque croissant et pain frais. Le petit gars de la maison du haut de ces dix ans se propose de m’accompagner pour me montrer la voie. Nous voilà donc tous deux partis vers la boulangerie. En chemin, un muret qui tout de suite doit bien faire 70 cm de haut. Voilà le gamin qui monte dessus et marche sur sa crête dans un faux équilibre comme si de chaque côté il y avait un ravin gigantesque rempli de monstre et diverses saloperies. Arrivé au bout, il me lance « regarde !» prend son souffle et saute sur la route du haut de cette vertigineuse hauteur.

Je me répands en mille et un bravos et autre félicitations sur son courage et sa dextérité…

L’après-midi, une balade digestive nous ramène vers le muret de la mort…

Le môme, fort de mes compliments matinal, réédite l’exploit avant même que quiconque ai pu dire quoi que ce soit. Et hop un petit saut du haut des 70 cm et un magnifique sourire sur ça bouille réjouit. Mon bravo fut enseveli sous la voix grave du papa « et tu seras content quand tu te seras cassé la jambe !» et sous les réprimandes maternelles du genre « nan, mais décidément on ne peu pas te faire confiance ! Toujours à faire des bêtises !»

Je me sens mal, pas à cause de mes félicitations, je désire juste lui crier « vas-y recommence et tu verras de plus haut c’est encore mieux». 

Non ce qui m’effraye c’est toujours le côté négatif, le manque de confiance, le bridage de leur envie au lieu de les soutenir ; le danger aussi s’inculque…

Petit j’étais fasciné par le feu, au lieu de me gronder on m’a appris a en faire, on m’a expliqué que cela brûlait, on m’a appris à les contrôler ;  surtout a ne pas en faire n’importe où et avec n’importe quoi !

Alors des fois j’ai envie de crier « putain, mais faite leur confiance, laissez les uns peu tranquilles, faire des conneries, on en apprend plus de ses erreurs que de ses réussites !» 

Oui, mais bon, je ne peu pas comprendre… 


Ce mois-çi : Anne Sylvestre ; la chanson du jour : Laissez les enfants.

(014/397)

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