samedi, 21 juin 2014

De père en fils…

Longtemps que je n’ai pas discuté ici des livres que je viens de bouquiner, et pour cause, je suis bien embêté pour vous en donner mon sentiment. 

Les deux derniers, autobiographiques, parlent d’enfance plus ou moins difficile, d’ambiance familiale délétère ; pour autant chacun des narrateurs s’en sort de manière différente. 

Si le premier se pose en victime permanente, le second se sert de cela pour devenir plus fort !

Ce qui m’a posé problème dans le premier ouvrage, c’est que, ayant vu son auteur invité au journal de France 2,  je n’ai pas eu dû tout envie de le lire. 

Des choses qui arrivent des fois…

Et puis, partout dans les articles que je consulte, sur les pages Facebook des amis, dans leur blogue, ce n’est que superlatif pour encenser ce roman.

J’ai nommé « En finir avec Eddy Belegueule » d’Édouard Louis en tête des ventes de ma librairie favorite et que j’ai donc finis par acheter pour ne pas mourir idiot.


Que vous dire d’autre, qu’en ce qui me concerne, ce fut une déception littéraire ! 

Je n’arrive pas à comprendre, en dehors de l’empathie évidente que l’on ressent face aux horreurs que le héros subit, l’engouement général, ce qui vaut tout le battage médiatique soigneusement orchestré sur cette aventure. 

Pour résumer, c’est l’histoire dramatique d’un petit garçon qui se découvre homosexuel. Il est d’une famille pauvre et rustre du nord de la France, entre courant d’air, alcool, violence et chômage. À cause de sa différence il endure les brimades des uns et des autres. En plein débat sur le mariage pour tous, il s’y décrit en victime d’une société arriérée et brutal, que je trouve limite caricature.

Une chose m’étonne : bien qu’estampillé « Roman », le narrateur explique partout qu’il s’agit bien de son vécu réel, comme si cette qualification n’était ici que comme rempart à d’éventuels procès ; « Ah oui, mais non ce sont des personnages fictifs voyons… ». Au vu de la polémique avec sa famille et son village, sûrement n’a-t-il pas eu tout à fait tort. À leur place, je pense que je n’aurais pas franchement apprécié ! 

D’ailleurs je me demande dans quelle mesure tout cela n’est pas un immense règlement de compte entre l’auteur et les siens, ce qui en soi n’est pas nouveau chez les écrivains, sauf que là, le côté littéraire m’échappe complètement.

Pour ma part, cela ne restera pas le bouquin de l’année, mais bon, au vu de l’engouement général je peux me tromper !


Le deuxième livre est celui de Pascal Bruckner, « Un bon fils », qui parle de son enfance avec un papa facho, dans le strict sens du terme : antisémite, raciste et qui battait sa femme. 


Pour être honnête, je ne suis pas un fan de Bruckner, dont certaines positions m’ont des fois hérissé les poils, mais son histoire est intéressante sur les liens secrets de haine et d’amour en même temps qui peuvent lier un père et son fils. 

Très vite, comme souvent les garçons à un certain âge, il s’est démarqué des idées de son géniteur pour se mesurer à lui, de plus en plus frontalement les années venant, se posant également en défenseur de sa mère. Et en même temps, en bon fils qu’il est, il n’arrivera jamais à se défaire de ses attaches filiales, il ne pourra se résoudre à abandonner son père dont tout l’oppose et qui lui mène la vie dure jusqu’à la fin de ses jours. 

Dans ce livre, que pour le coup il assume complètement —contrairement à Édouard Louis— comme autobiographique, sont bien décrits les liens étranges qui des fois unissent parents et enfants. 

Imaginez-vous, alors que vous vous recueillez à la morgue de l’hôpital devant le corps de votre mère qui vient de mourir, dire à votre père : « Ce n’est pas elle qui devrait être là, c’est toi ! ».

Seule le chapitre central de se livre m’a un peu ennuyé quand brusquement l’auteur se met à divaguer sur le pourquoi de ses idées, de sa philosophie, de sa grande amitié avec Finkelkraut, avant d’en revenir enfin au sujet principal …

Pour résumer, s’il y en a un des deux à lire, sans hésitation prenez « Un bon fils », mais honnêtement, que ce soit l’un ou l’autre, si les rapport parents/enfants ne vous passionne pas plus que cela, votre été peut très bien s’en passer…

La vie en grand…

Ah si j’avais des millions, je referais immédiatement tous les tirages de l’expo en 80X60, parce que, Il n’y a pas, cela jette !

Seule la « Brune dans la brume » a eu le droit à cet honneur et ma foi, j’en reste baba comme cela rend bien !


La brune dans la brume en grand



Ce mois-çi : Dalida ; la chanson du jour : Si j’avais des millions.

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Godillot…

— Cherie, tu n’aurais pas vue mes chaussures ?

— Si…

Chaussure