samedi, 8 novembre 2014

Fishing...

Aujourd’hui j’ai eu un mail, similaire à bien d’autres du même genre déjà reçu, de la part de vieux loups en chasse qui pense que je suis un jeune agneau de lait prêt à laisser croquer son compte en banque !


Phising

Celui-là m’a amusé tellement il paraît évident que c’est une chausse-trappe, malheureusement je suis certain que des personnes tomberont quand même dans le panneau !

N’allez pas croire que c’est de la bêtise comme j’ai pu l’entendre dans une conversation récente, c’est juste de la naïveté, de la crédulité de la part de gens qui ne sont pas forcément au courant de tous les fâcheux qui sillonne la toile…

Il y a quelques mois, par un drôle concours de circonstances, j’ai moi-même failli me faire piéger ; comme quoi…



Ce mois-çi : Serge Gainsbourg ; la chanson du jour : Dents de lait, dents de loup.

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Le détroit du Loup…

L’année dernière je vous avais déjà parlé de l’iconoclaste premier roman policier d’Olivier Truc : « Le dernier lapon. »

Iconoclaste parce qu’il se déroule dans le Grand Nord du côté de la Laponie. Iconoclaste parce que ce sont deux agents de la police des rennes qui mènent leurs investigations au cœur de la nuit polaire chevauchant scooter des neiges et dormant dans des abris des fois loin de la civilisation.

J’avais beaucoup aimé et m’étais pris d’amitié pour les deux héros.

Voilà qu’Olivier Truc récidive cette année avec “Le détroit du loup”. Je retrouve avec plaisir Klemet et Nina repartant avec sagacité dans une enquête au multiple rebondissement par moment difficile à suivre et qui va nous faire remonter un peu le temps vers les années soixante-dix. C’est le printemps et le climat un peu moins rude, et l’on recroise de nouveau le peuple Sami au cœur de cette intrigue qui mêle défense de l’environnement et industrie pétrolière.

Le détroit du loup - Olivier Truc

Il n’est pas toujours aisé de parler d’un polar sans en dévoiler la trame et autres ricochets, donc je ne vous en dirais pas grand-chose de l’histoire si ce n’est que ce qu’en raconte la quatrième de couverture :

Hammerfest, petite ville de l’extrême nord de la Laponie. Les bords de la mer de Barents, le futur Dubai de l’Arctique… Tout serait parfait s’il n’y avait pas quelques éleveurs de rennes…

L’histoire se déroule au printemps, quand la lumière ne vous lâche plus, obsédante. Autour du détroit du Loup qui sépare l’île où se trouve Hammerfest de la terre ferme, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le détroit à la nage, un incident provoque la mort d’un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d’un rocher sacré qui doit être déplacé pour permettre la construction d’une route longeant le détroit. Et les morts étranges se succèdent encore.

À Hammerfest, les représentants des compagnies pétrolières norvégiennes et américaines ont tout pouvoir sur la ville, le terrain constructible est très convoité, ce qui provoque des conflits avec les éleveurs de rennes qui y font paître leurs animaux l’été.

Les héros de ce grand centre arctique de la prospection gazière sont les plongeurs, trompe-la-mort et flambeurs, en particulier le jeune Nils Sormi, un plongeur d’origine sami.

Klemet et Nina mènent l’enquête pour la police des rennes. Mais pour Nina, troublée par les plongeurs, une autre histoire se joue, plus intime, plus dramatique. Les jeunes plongeurs qu’elle découvre lui rappellent ce père scaphandrier qui a disparu depuis son enfance. Subissant cette lumière qui l’épuise, elle va partir à la recherche de ce père mystère, abandonnant Klemet à sa mauvaise humeur, à ses relations ambiguës avec son ombre.

Et c’est une police des rennes en petite forme qui va faire émerger une histoire sombre venue des années 1970, dévoilant les contours d’une patiente vengeance tissée au nom d’un code d’honneur venu d’un autre monde, montrant à quel prix a été bâtie la prospérité de la région.

Deuxième roman d’Olivier Truc, Le détroit du Loup confirme les talents de raconteur d’histoire de l’auteur et sa capacité à nous emmener sur des terrains insoupçonnés. 


S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu le dernier lapon, pour se plonger dans ce roman, je pense que la chose est préférable pour bien s’imprégner des deux personnages principaux, de l’univers dur et étrange pour nous dans lequel ils évoluent ; de la culture Sami, un peu le fil rouge de ces deux livres.

Les deux seuls bémols que je ferais : Des fois l’histoire devient complexe et il est un peu difficile de suivre les différents protagonistes (aussi parce que les noms ne sont pas habituels à nos oreilles) et la fin qui me laisse un peu sur ma faim, on voudrait bien en savoir plus, avoir une suite, mais peut être est-ce l’intention de l’auteur…