lundi, 24 novembre 2014

Froid devant...

Il est amusant de voir comment les réminiscences que l’on garde d’un livre lu il y a très longtemps se modifient dans le temps !

Je viens de reprendre « Froid devant » d’Éric Loizeau dont je vous parlais il y a peu, et il faut bien avouer que si ce récit est toujours aussi intéressant pour qui aime les histoires de marin, dans mes explications d’alors j’avais des souvenirs qui ne correspondaient pas forcément à la réalité de l’écrit.

Tiens par exemple, pas de guitare embarquée à bord…

Pareillement, tous les équipiers même s’ils ne sont pas professionnels ont tous fait de la voile au moins à un bon niveau de croisière…

C’est donc un grand moment de bravoure, qui me faisait déjà rêver adolescent, qui nous est conté ici. 

Comment une dizaine de types sur un petit navire affrontent les océans et les tempêtes à la recherche de la victoire, et aussi, certainement, d’adrénaline.

Il est flagrant de constater, que comparé aux compétitions de maintenant, il y a un gouffre technologique qui des fois fait sourire. 

Les moyennes journalières à une vitesse de 10 nœuds[1] et les cris de joie quand le bateau fait un surf à 15 nœuds alors que les monocoques de la Volvo Ocean Race actuelle, descendante de la course de l’époque, font des moyennes de 25 nœuds par jours avec des pointes à plus de 30 !

La victoire à la dernière étape grâce à un passage de l’anticyclone au feeling, avec juste les statistiques des guides nautiques et une surveillance du baromètre accru (faire du bâbord[2] s’il monte et du tribord[3] s’il descend !) pour rester sur l’isobare[4]  ; aujourd’hui toutes les informations météo arrivent à bord plusieurs jours avant, permettant ainsi d’affiner les stratégies et de prévisualiser plusieurs routes pour choisir la meilleure…

Bref, deux mondes, deux méthodes si loin l’une de l’autre et pourtant si proche en même temps.

Des aventuriers de la mer, des marins, des femmes et des hommes passionnés en fait…


Froid devant - Eric Loizeau


Ce livre n’est plus édité, mais pour ceux que cela intéresse, on en trouve d’occasion sur Amazon ! (Pour que je fasse la pub d’Amazon, c’est que l’heure est grave !!!)

4e de couverture :

« Au départ de Portsmouth, le 27 août 1977, pour la course autour du monde qui dura huit mois : un équipage, constitué par des éléments jeunes qu’unit une solide amitié ; la skipper, Éric Loizeau, un breton de 28 ans, ancien équipier d’Éric Tabarly et qui a déjà derrière lui tout un palmarès de coureurs en haute mer ; une goélette de 17,50 m, Gauloises II, l’ancien Pen Duick III, lancé en 1967 qu’Éric Tabarly a déjà menés à de belles victoires. Dans son livre « froid devant » Éric Loizeau fait le récit de toutes ces aventures, par les quarantièmes rugissants et jusqu’au cap Horn, dans la glace de ces régions angoissantes.

Le jeune auteur nous compte ses joies, ses peines, les occasions de fou rire, les séparations et les retrouvailles, les coups durs et les victoires, d’un ton enthousiaste et vivant, qui reste toujours à la mesure de l’humain. Le récit est précis avec, à la base, des extraits du journal de bord, mais le style d’Éric Loizeau est imagé, et les dialogues fusent, étonnant, nous faisant connaître ses équipiers, dont certains ont écrit dans ce livre un morceau de bravoure.

À la fin de cet ouvrage passionnant, l’auteur repart déjà pour d’autres courses, qui seront, n’en doutons pas, aussi brillantes, pour ce nom si jeune qu’il a déjà bien fait connaître. »

Notes:

[1] Le nœud est une unité de mesure de la vitesse utilisée en navigation maritime et aérienne. Un nœud correspond à un mille marin par heure, soit 1,852 km/h

[2] Bâbord est le côté gauche d’un navire, lorsqu’on est placé dans son sens de marche.

[3] Tribord est le côté droit d’un navire, lorsqu’on est placé dans son sens de marche.

[4] Une isobare est une ligne, sur un graphe ou une carte météorologique, reliant les points d’égale pression1.

Sincèrement…

S’il m’est déjà arrivé de prendre des gens pour ce qu’il n’était pas, je ne pense pas m’être trompé dans le domaine sentimental.

Je sais pourquoi j’ai aimé ; après c’est juste la vie qui nous fait changer, suivre d’autres chemins, de gré ou de force…

Avec ou sans amertume, cela dépend des histoires…

Jamais je n’ai regretté un « Je t’aime » susurré au creux d’une oreille ; j’ai la certitude de toujours l’avoir dit dans la sincérité de l’instant…

Va où te mènent tes pas…

Ce mois-çi : Serge Gainsbourg ; la chanson du jour : Pour ce que tu n’était pas.[1]

(297/397)

Venez nous rejoindre sur les 397 chansons à prise rapide

Notes:

[1] Il est étonnant de constater le nombre de chanson, tout auteur confondus qui quelques fois disparaissent corps et âmes…