lundi, 16 février 2015

Il y a un siècle…

Je regarde mon iPhone, et je me marre en me rappelant l’époque des bons vieux combinés avec un cadran qui tournait et un fils à la patte.

Je reste songeur en pensant au Larousse en 10 volumes qui prenaient toute une étagère de la grande bibliothèque ; combien de fois les ai-je ouverts pour une recherche scolaire ou juste comprendre un mot ?

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Et encore mille trucs d’un temps qui me semble aujourd’hui dater d’un siècle quand je vois cet objet au creux de ma main.

Que les choses vont vite…

 

Je crois que la première fois que j’ai vraiment entendu parler d’ordinateur personnel, c’était début des années quatre-vingt.

J’étais malade et j’ai relu deux fois un article de science et vie qui parlait du Goupil. Je me rappelle que je me demandais bien à quoi cela pouvait servir, je n’avais pas compris grand-chose…

 

Et puis, au chômage, mon père a décidé de monter sa boîte et a proposé à ma mère d’être sa secrétaire multilingue (allemand et anglais) pour taper entre autres les courriers (oui à l’époque on disait secrétaire, pas assistante de direction !). 

Ma maman qui à vue chez un oncle matheux un drôle d’engin qui pourrait lui faciliter la vie, a répondu OK à condition d’en avoir un pour éviter de retaper 50 fois le même courrier en cas d’erreur.

 

Un Apple II + est donc rentré à la maison, avec son écran vert, son lecteur de disquette 5 pouces et demi ainsi qu’une grosse machine à écrire électrique Olympia en guise d’imprimante. Il fallait remplacer la marguerite pour changer la police de caractères.

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Un ami de mon frère, étudiant en informatique, est venu passer quelques nuits blanches à nous programmer un traitement de texte efficace. Je me rappelle du nuage de fumée dans le bureau, il clopait cigarette sur cigarette, les fameuses Craven A, déjà un vrai geek avant l’heure…

 

Et puis, j’ai découvert des jeux, comme Aztec, le prisonnier, Prince au Persia première version

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J’ai appris le Basic en lisant quelques revues qui proposaient des logiciels à taper soit même. C’était relativement simple et facile à déboguer.

 

Ah le fameux Bip-Bip suivi du message « Syntax error. »

 

Étudiant, je tapais mes dossiers avec ; les copains se battaient pour être dans mon groupe de travail, les autres faisaient encore cela à la bonne vieille machine à écrire versus Tipex…

 

Mon frère y a rédigé sa thèse de médecine.

 

Et la vie continua…

 

La vidéo remplace le super 8 et le CD le 33 tours.

 

En 1992, la boîte de mon père fonctionnant bien, l’Apple II est renouvelé par un Macintosh LC et son écran en valeur de gris ; adieu basic, Aztec et ligne de commande…

 

En 1995 je me décide enfin, par obligation professionnelle, mais à contrecœur, à acheter mon premier téléphone portable. Le fameux Flare de Motorola avec sa batterie longue durée. Le premier vrai coup de fil que je recevrai dessus sera pour m’annoncer la mort de ma grand-mère.

Sinon, vu le prix, les gens évitent de vous appeler !

 

Après, tout s’accélère, je me saigne pour mon premier ordinateur en 1997, un Power Mac 7500 avec un disque dur de 500 Mo, et 256 Mo de RAM et un écran de 17’! 

25 000 francs, presque 3 mois de salaire ! Une bête de compétition !

En 98 c’est l’arrivé d’internet avec un modem 28 k et Infonie, c’est aussi ma première page Web grâce au village virtuel créé avec des amis.

 

En 2000 j’ai la chance de participer au bêta test de l’ADSL. À l’époque c’est un filtre spécial pour tout l’appartement, je suis encore dessus aujourd’hui (mais normalement bientôt la fibre !). 

 

Le renouvellement des machines commence à se faire tout les 3 ou 4 ans avec un G3, un G4, un G5… Et enfin les iMac…

 

Côté photos, je continue avec mon EOS 100 argentique de 1992. En 2000, j’achète mon premier numérique, un AGFA qui fait de magnifiques images en 640 X 480 pixels de larges !

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Répétition Miss France 2001, taille réel de la photo !

 

Des timbres-poste sur nos écrans d’aujourd’hui !

Suivront d’autres petits compacts au fils des ans…

 

Côté Reflex je craquerais en 2005 avec un EOS 350 D ; une révolution pour moi ; enfin des photos dignes de ce nom, avec le plaisir retrouvé du viseur.

Je le remplacerais en 2008 par un 40 D et en 2012 par mon EOS 7 D actuels !

 

En parallèle, je découvre le développement numérique, reléguant mon vieux labo noir et blanc au fond de la cave.

 

Le bonheur de la photo renouvelé, la puissance informatique d’aujourd’hui permettant des miracles ! Hier je testais la nouvelle fonction de Photoshop pour corriger les flous de bougé sur une vieille photo qu’une amie m’avait confiée. Rare souvenir de son père décédé. J’ai été bluffé du résultat…

Enfin, 2008 mon premier iPhone, aujourd’hui j’en suis à mon troisiéme…

 

J’ai cette image de moi dans la tête, ado d’à peine 15 ans plongés dans son Science et Vie sans comprendre que ce qu’il lisait allait bouleverser l’humanité, la vie des gens, sa vie dans les années qui viennent…

 

Je vois les gamins de 15 ans aujourd’hui, le smartphone vissé dans le creux de la main, en me demandant quelle sera pour eux la révolution des années à venir, quand ils regarderont en arrière, dans 20 ans, dans 30 ans…

 

La vie court, le monde galope, il y a un siècle c’était la guerre chez nous, l’électricité existait à peine, le téléphone était une curiosité…

 

Et vous c’étais quand votre découverte de l’informatique ?

 

Ce mois-çi : Serge Reggiani ; la chanson du jour : Un siécle aprés.

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