mercredi, 27 mai 2015

Le collier rouge…

S’il est des livres agréables à lire, dont les lignes coulent de source, qui vous happe du début à la fin, c’est bien le cas du livre de Jean-Christophe Ruffin « Le collier rouge ».

C’est l’histoire d’un presque un huis clos entre 3 personnages au sortir de la Première Guerre mondiale.

Du face-à-face entre un poilu héros décoré pour des faits de bravoure et son juge, las, fin psychologue, intrigué par cette étrange affaire ; et puis ce chien, devant la prison qui aboie de jour comme de nuit…
 

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Rien à dire de plus pour ne pas dévoiler l’intrigue, si ce n’est que cela fait du bien de lire un livre bien écrit, bien ficelé, qui se déguste rapidement mais avec délice…

 

4° de couverture :

 

Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l’été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d’une caserne déserte.

Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit.

Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.

Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes.

 

Trois personnages et, au milieu d’eux, un chien, qui détient la clef du drame…

 

Plein de poésie et de vie, ce court récit, d’une fulgurante simplicité, est aussi un grand roman sur la fidélité.

Être loyal à ses amis, se battre pour ceux qu’on aime est une qualité que nous partageons avec les bêtes. Le propre de l’être humain n’est-il pas d’aller au-delà et de pouvoir aussi reconnaître le frère en celui qui vous combat ?

Prédateur...

Il y a deux jours je me demandais bien comment placer ce mot aussi pourri dans un billet, et hier, en faisant mon tour de la presse, voilà que je tombe sur le pitch d’un long-métrage « Un Français » victime d’une censure indirect due à la peur de la part de nombre de cinémas de le diffuser.
Ce film, sur le résumé que j’en ai lu, raconte 29 ans de la vie d’un skinhead, Marco, qui vit entre ratonnade et collage d’affiche pour l’extrême droite avant de se repentir pour devenir “quelqu’un de bien”.

Je n’ai aucune idée si c’est un bon film, si l’histoire tient la route, si c’est bien filmé, du jeu des acteurs, et pour cause, je ne l’ai pas vu.
Par contre, savoir que la virulence de quelques extrémistes excités suffit, de fait, à le faire interdire fait peur sur l’état de la liberté d’expression dans notre pays, du courage de certains gérants de ciné et sur la capacité de la police à protéger les citoyens contre ce genre d’individu.

Il y a peu une expo était annulée de peur des islamistes, des intégristes catholiques on voulut faire interdire une pièce de théâtre (qui par ailleurs avait l’air fort mauvaise, à se demander si sans les réactions outrancières de ses bigots il y aurait eu deux spectateurs !) et les exemples se multiplie venant de tous les extrêmes !

La vraie France c’est celle multiculturelle, courageuse, qui était dans la rue le 11 janvier, pas celle des illuminés extrémistes, de quelques bords qu’ils soient, religieux ou politiques !

« Tout est bruit pour qui a peur. »

Sophocle


 

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Le mot du jour : Ratonnade
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