lundi, 1 juin 2015

Sur la toile…

Mesdames et Messieurs, bonsoir, sur le web on y trouve des choses pas très ragoûtantes, mais on y trouve aussi de belles choses comme ici ou ici

Ouep vive le web…

 

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Le mot du jour : Web
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Et si on aimait la France…

Voici un titre un peu provocateur pour un des rares économistes dont je comprenais à peu près le langage dans ces chroniques sur France Info.

Il est une des victimes de l’attentat de Charlie Hebdo. Il avait rendu ce petit essai quelques jours avant d’être assassiné ! Il s’agit, selon l’éditeur, d’un livre dans son état originel et donc non terminé.

 

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En contre-pied du pessimisme actuel, Bernard Maris nous dresse différents portraits, souvent contradictoires, d’une France qu’il aime. La rurale, l’urbaine, celle des bobos ou celles des chômeurs…

Incisif, mordant, critique aussi, mais toujours avec optimisme il décrit une France loin de la morosité ambiante et des orties dont ont aimé bien se flageller…

 

4°de couverture :

 

« Ainsi vous écrivez un livre sur la France ? » « Oui. » « Ah… et sous quel angle ? Le déclin ? L’avenir ? L’universalité ? Le messianisme ? La cuisine ? Les filles ? » C’est vrai, il faut un angle… Alors, disons que je me pose moi aussi des questions de dettes et de créances. Une manière de dresser un bilan, actif passif, mais surtout de redonner au mot dette tout son sens, celui de faute, de culpabilité. Un livre pour dire : non, français, vous n’êtes pas coupables, vous ne devez rien ; le chômage, la catastrophe urbaine, le déclin de la langue, ce n’est pas vous ; le racisme, ce n’est pas vous, contrairement à ce qu’on veut vous faire croire. Vous n’êtes pas coupables. Retrouvez ce sourire qui fit l’envie des voyageurs pendant des siècles, au « pays où Dieu est heureux ».

Revenant de Rome, ville où je pourrais définitivement vivre, je me sens plein d’optimisme pour la France et songe qu’un petit rien pourrait redonner à ce Paris si triste, si bruyant et qui fut autrefois si gai, son sourire.

 

 

Citation :

 

« Tous les Français sont, malgré leur obsession de la dérision et leur méfiance du voisin, unis par quelque chose de désuet et vaguement ridicule : la France, cette bizarrerie qu’ils détestent aimer ou aiment détester »

 

« La droite parle de la France comme d’une douleur, d’un mal au dos. Elle a une vision rhumatismale de la France. »

 

« Les bobos sont joyeux. Ils ont pu se constituer un patrimoine en virant les pauvres et en transformant d’anciens ateliers en loft. Ça s’appelle la « gentrification ». Les bobos sont de haute qualification, volontiers voyageurs, volontiers « couples mixtes », écolos ; ils mangent bio et aiment les animaux ; ils participent de l’internationale bobo ; qui habitent les centres-villes partout dans le monde (sauf à Marseille, encore populaire, mais pas pour longtemps). Ils roulent autant que faire se peut à vélo. Sinon, ils prennent de zélés TGV pour traverser rapidement les précédentes zones périurbaines sur lesquelles ils ferment pudiquement les yeux. Ils ne sont pas racistes. Ils font de gros efforts pour que leur nounou mauricienne obtienne la nationalité française. Ils votent évidemment à gauche (la preuve, Paris). Ils sont tolérants et communautaristes (même s’ils ne répugnent pas au double digicode, comme l’explique Alain Finkielkraut ; « les bobos typiques célèbrent le métissage et vivent dans des forteresses »). Ils sont la « mondialisation heureuse ». « L’immigré est mondialisé par le bas, le bobo par le haut. » Le bobo est plus altermondialiste que mondialiste (quoique…). Il est pour le mariage homo, les fringues vintages, l’éducation des enfants à l’étranger, les associations de riverains, les débats politiques, la culture (il protège les intermittents, souvent bobos eux-mêmes, travaillant dans la com’, la prod’ ou le journalisme), il est pour la libre entreprise, mais aussi le service public. L’État-providence ne lui fait pas peur, il aime le durable, le recyclable, les droits de l’homme, etc., en bref, c’est l’anti-beauf, l’anti-pavillonnaire et l’anti-versaillais. Il ne va pas à la messe, et la « Manif pour tous » le fait rigoler. Il est haï de la droite. »

 

« Les obsèques de Mitterrand furent un grand moment français. La femme et la maîtresse partageant le deuil, les fils avoués et la fille cachée partageant les pleurs. Quand le vent fit voler le drapeau, les deux femmes se précipitèrent. L’épouse gagna de justesse. Dans quel autre pays eût-on pu voir cette scène de tolérance et d’intelligence ? »