samedi, 11 février 2017

Triste routine...

D’habitude, il suffit de 4 flocons de neige pour me mettre en joie ; depuis deux semaines que le rituel du midi est en place, je n’ai pas le cœur à sourire en repartant travailler…

En sortant de là, j’ai juste envie de ne pas penser…

Et je plonge dans Bubble Witch 3

 

La maladie fait son effet, grignotant petit à petit ce qu’il reste de vie dans ce corps maintenant amaigri.

Je la sens la grande faucheuse, elle n’est pas loin, elle attend son heure. On voudrait lui dire : « allez ! Va ! Fais ton boulot, qu’on en finisse, pour elle, pour nous », elle regarde son carnet rempli de noms qu’elle barre au fur et à mesure que son travail avance, un petit sourire en coin…

 

Elle me fait penser à cette grande boîte de livraison qui me demandait d’être présent à la maison pour recevoir mon colis « entre 8 et dix-huit heures ! »

 

Désolé, dans ces moments-là je deviens cynique ; et encore, je me suis calmé avec l’âge !

 

Elle ne souffre pas, non, mais chaque jour de plus en plus affaiblit…

 

Le vent sèche mes larmes, la vie, la vraie reprend le dessus, on est vendredi et ce soir je serais dans des bras doux et amoureux.

 

Je repousse gentiment la charmante donzelle de Médecin du Monde qui veut me racoler quelques promesses de don, ce n’est pas le moment, elle insiste me dit de ne pas être timide… Je lui fais un grand sourire et passe mon chemin, un autre jour je lui aurais bien expliqué que justement je ne leur donnais plus à eux ; je n’aime pas l’idée que mes sous vont pour payer des rabatteurs ou de lourde et coûteuse campagne de publipostage ! J’aime l’idée que mes sous vont d’abord sur le terrain ! Je suis sûr qu’elle aurait eu des arguments pour me contredire, mais juste, je n’avais pas envie de palabrer !

Son collègue à plus de chance, quand je passe devant lui, il explique à un petit vieux « 7 euros par moi, pour vous ce n’est pas grand-chose… »

 

Ils sont vraiment au petit soin dans cet hôpital, le personnel d’une rare gentillesse ; c’est une fondation qui fête son centenaire, il en faut des gens comme cela…

 

Le métro m’attend là où je l’avais laissé, mon chauffeur à juste fait demi-tour pendant mon absence…

 

Le boulot, un week-end reposant, et lundi, le rituel de midi reprendront…

Peut-être…