mercredi, 20 juin 2018

Buuuuuuuuuuuuuuut...

En ce moment, s’il y a bien un sujet clivant, c’est le foot ; il y a le camp des pros, qui ne vont pas rater un match de la coupe du monde, et le clan de ceux qui au mieux s’en moquent et au pire exècrent ces millionnaires qui jouent à la baballe.

 

En dehors du côté lourdingue de tout le tapage médiatique fait autour de cet événement, j’avoue que je me situe entre les deux options citées plus haut. J’aime bien, mais je n’en ai pas grand-chose à battre…

Du moins pour l’instant…

Mais si l’équipe de Suisse ou de France parvient à se rapprocher du Graal, peut être bien que je m’y intéresserais…

 

En fait, j’apprécie quand les matchs sont beaux : le problème, c’est que l’on ne sait jamais avant ce qu’il en sera…

 

Mon histoire avec le foot remonte aux temps où j’étais un fougueux petit garçon d’une dizaine d’années pris de passion pour les fameuses vignettes Panini du Championnat de France. À l’époque nous suivions tous les aventures des Verts de Saint-Étienne de Robert Herbin avec les frères Reveli, Rocheteau, Larqué,  Piazza, Janvion, Bathenay, Farison, Synaegel et Curkovic dans les buts…

Ils m’ont fait rêver et souvent, avec les copains, l’on refaisait le match un ballon au pied.

 

Fin des années 70, début des années 80, mon père alors au chômage a monté sa boîte, une régie publicitaire, il a été un des premiers à vendre de la réclame autour des terrains et notamment le Parc des Princes. Forcément j’avais moult places pour de grands matchs ; c’est ainsi que j’ai vu Platini d’un magnifique coup franc contre les Pays-Bas qualifier la France pour le mondial 1982 .

À cette époque il n’était pas dangereux pour des ados d’aller seule au stade.

 

Et puis j’ai vieilli, et puis le foot s’est professionnalisé, a commencé à perdre son âme dans la médiatisation et l’indigence crasse d’un certain nombre de supporters qui se sont mis à confondre compétition et guerre !

 

La coupe du monde je ne m’en suis rarement occupé, le fameux match contre l’Allemagne où Batiston a été détruit, je l’ai suivi par radio en forêt de Rambouillet où l’on faisait une fête…

 

Il faudra attendre mes années professionnelles, retransmission sur grand écran oblige,  pour renouer avec le foot, en tout cas quand la France passait le cap des poules de qualification.

 

1998 fut une année spéciale, d’abord parce que j’avais pour client les promoteurs du Stade de France.  Beaucoup d’événementiels ont été organisés tout au long du chantier, j’ai donc vu les travaux depuis les premiers jours les pieds dans la boue, jusqu’à l’inauguration ; je me souviens de la parano ambiante lors de la pose de la première pelouse !

Cette année-là j’ai vite été gagné par la ferveur populaire autour des bleus qui montait crescendo au fur et à mesure des matchs. D’abord parce que j’avais un ami qui les diffusait dans son bistro, avec potes et bières, forcément cela prend une autre dimension.

 

Pour la finale, je suis allé projeter le match dans un cinéma de Toulouse. Je crois que je n’ai jamais autant été  pris par un match, par l’atmosphère, ne pouvant m’empêcher de me lever et de crier au premier but de Zidane. La mémoire que j’en ai, c’est la fête qui a suivi dans les rues, du monde partout, jusqu’à tard, des gens qui se causait, chantait s’embrassait, une joie commune surprenante et agréable, pas une once d’agressivité malgré l’alcool qui coulait à flots, avec le collègue, on s’est laissé porter par l’ambiance ; étonnamment un excellent souvenir…

 

Après, ce fut la coupe d’Europe gagnée dans les prolongations, avec le plaisir d’apprendre aux Italiens de reboucher les bouteilles de champagne ; et puis plus rien…

 

Le fiasco des Bleus avec le summum de la connerie en Afrique du Sud, caprice d’enfant gâté ; la seule grève de millionnaire à ma connaissance…

 

Comme tous les 4 ans voilà donc les footeux qui reviennent, je vais commencer par fuir les écrans tout en gardant un œil sur les résultats ; l’autre soir j’ai regardé un bout du Tunisie / Grand British. Et puis, si nos bleus ne le sont pas trop, peut-être vais-je me prendre aux jeux…

Voilà, vous savez tout, je suis un anti, parce qu’il est de bon ton de l’être, mais en douce, je ne m’interdis rien ;-)

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Et sinon, je n’ai jamais fait de photos de foot, alors pour illustrer ce billet, je ressors celle-ci qui date d’une époque que les moins de 40 ans n’ont pas connue. Il paraît que j’y suis aisément reconnaissable ! L’histoire de cette image est ici…