vendredi, 30 novembre 2018

La vie roulante Montparnasse...

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Tapis roulant Montparnasse, comme tous les matins…

 

Au bout, comme un attroupement, les vestes vertes des chasseurs de la RATP ; ils travaillent toujours en meute. Là, ils font fort, ce piège, je ne l’avais encore vue ; poussé par le tapis, le forban sans ticket n’a que peu d’issues.

Déjà, dans ma poche ma main agrippe le pass salvateur.

 

Et puis non, il apparaît que la sortie se fait fluide, nul contrôle désagréable, au contraire, les agents invitent le voyageur à ne pas s’attarder, à continuer prestement leur route.

D’un fugace coup d’œil en passant j’aurais l’explication. À terre, une dame allongée, les yeux fermés, la tête sur une veste en coussin improvisé, les jambes surélevées sur une valise. Je dirais la cinquantaine, habillé en tous les jours, sans chichi. À ses côtés, une femme accroupie, deux doigts sur le cou, semble vérifier son pouls ; deux doigts, mais sans les pouces, je me souviens mes vieilles leçons de secourisme, ne jamais prendre le pouls avec les pouces…

 

Tandis que je continue mon cheminement dans les tunnels du métro, je me fais deux réflexions. D’abord c’est étonnant tous les détails que l’on peut chopper en quelques secondes…

Ensuite, cela me rappelle que nous sommes peu de chose, on est là debout, et paf, la seconde d’après nous sommes par terre, inconscients.

 

Pour combien de temps ?

 

Peut-être juste un malaise vagal, rien du tout…

Peut-être, au contraire est-ce plus grave…

Peut-être même ne se relèvera-t-elle plus…

 

Et puis la vie continue, aujourd’hui c’est l’anniversaire de l’amoureuse, ce soir l’on va voir Mokaiech en concert.

La vie, c’est vivant qu’il faut en profiter !