JOURNAL DE LA LIBÉRATION DE PARIS du mercredi 16 août au samedi 26 août 1944
par mon Grand-père (Découvert au milieu de journaux de l’époque, retranscrit par mon frère)
Grève des PTT et de la police. Plus de courrier. Plus de service d’ordre. La circulation allemande de plus en plus intense, prend allure de déménagement. Des quantités d’autos militaires et de camions, avec femmes, civils, bicyclettes, valises, bagages de toute sorte. La foule contemple, goguenarde. Les journaux ne paraissent plus. Les centres boches sont transformés en blockhaus. À SAINT-AUGUSTIN, la rue d’ASTORG où est une “Kommandantur” est barrée et gardée par un canon en batterie.
L’après-midi, je vais aux halles à bicyclette, puis à pied aux CHAMPS-ÉLYSÉES. Personne dans les bureaux. Des camions chargent devant le Todt Heim, rue LA BOÉTIE. Beaucoup de voitures. Plus un allemand à pied dans les cafés. Par contre une foule épaisse de jour de fête. L’avenue KLÉBER est complètement barrée, et gardée par des sentinelles.
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