mardi, 31 mars 2020

Toutes les histoires d’amour du monde...

J’ai lu plein de livres dont je ne vous ai pas encore parlé, confinement oblige si cela peut vous donner des idées.

OK, c’est ballot puisque les librairies sont fermées et que si l’on peut éviter d’offrir des sous à Amazon !!!

Mais bon…

 

Aujourd’hui je voudrais vous entretenir de Baptiste Beaulieu, ce médecin blogueur, chroniqueur, écrivain que j’aime beaucoup et que j’ai déjà évoqué ici et là.

 

« Toutes les histoires d’amour du monde » son dernier roman est juste un bonheur, un plaisir de lecture qui, âme sensible attention, est capable de vous sortir des larmichettes.

 

Une grande histoire d’amour entre un père et un fils pourtant fâchés, et d’un père et d’un grand-père et d’un grand-père… Bref plein d’épopée d’amour qui se rencontre, une vie, des vies qui se reconstituent au fil du déchiffrage des lettres que le grand-père a laissé dans une malle adresser à une mystérieuse Anne-Lise Schmidt. Une enquête de Jean, son petit-fils et une légende familiale qui brusquement s’appréhende sous un nouveau jour. C’est aussi l’histoire de la malchance, ou plutôt de la chance dans le malheur.

 

Mais au final, c’est toujours l’amour qui l’emporte !

 

Tout cela raconté par la plume enjouée de Baptiste Beaulieu qui sait nous mener par le bout du nez. Difficile de lâcher ce livre quant à la fin de chaque chapitre on a envie de connaître la suite…

 

Et puis, en fin de compte, l’on apprend que ce roman n’en est pas un, juste une histoire légèrement romancée pour le plaisir des mots ; d’ailleurs, si vous connaissez Anne-Lise Schmidt, 76 ans le 3 avril 2020, vous êtes prié de contacter l’auteur…

 

4° de Couverture :

 

Lorsqu’il découvre dans une vieille malle trois carnets renfermant des lettres d’amour, le père de Jean sombre dans une profonde mélancolie. Jean, lui, tombe des nues : Moïse, son grand-père, y raconte toute l’histoire de sa vie. Plus incroyable encore, Moïse adresse son récit à une inconnue : Anne-Lise Schmidt. Qui est cette femme ? Et surtout qui était-elle pour Moïse ? Comment quelqu’un de si chaleureux et sensible dans ses lettres a-t-il pu devenir cet homme triste et distant que père et fils ont toujours connu ?

Naviguant entre les grands drames du XXe siècle et des histoires d’amour d’aujourd’hui glanées dans une tentative éperdue de faire passer un message à son père, Jean devra percer le lourd secret d’un homme et lever le voile sur un mystère qui va chambouler toute une famille…

 

Citation :

 

Toutes les épreuves de la terre peuvent se dresser en travers de nos histoires d’Hommes, au moment exact où la mort frappe à la porte, les anciennes haines sont balayées, les défenses tombent et il ne reste que cela : l’urgence d’être présent pour l’autre et de ne pas céder un pouce de terrain à l’aigreur, aux regrets ou à la férocité du monde.

 

 

Le docteur parlait latin et grec et ne se privait pas d’utiliser l’une et l’autre langue pour crâner auprès des petites gens comme nous. C’était un homme très bien, mais du genre à descendre de vélo pour mieux se regarder pédaler.

 

Les Hommes ont trois visages. Celui qu’ils montrent au monde, celui qu’ils montrent à leur famille, et celui qu’ils ne montrent à personne. La Guerre te les mélange et te les casse un peu tous.

 

 

Le contraire de “libre”, ma petite souris, ce n’est pas “captif”, c’est « obéissant”.

 

Je voudrais que la personne qui lit ces lignes et a cette chance infinie d’avoir encore son grand-père, sa grand-mère, l’appelle et lui dise : “Raconte-moi maintenant tout ce que tu n’as jamais dit. Après, il sera trop tard. »

 

On dresse des monuments aux morts qui se sont combattus, on ne dresse jamais rien aux vivants qui ont tendu la main.

 

La page 90 :

 

Portrait et autoportrait du vivant confiné (2)...

et voilà la suite du travail de la Merveille :