lundi, 13 avril 2020

Sportif va...

Un mois déjà que nous sommes confinés ; avec jardin et maison, nous sommes loin d’être les plus à plaindre et les choses se passent plutôt pas mal.

L’amoureuse me faisait remarquer que si l’on prenait ça comme un avant-goût de la retraite (dans une dizaine d’années quand même en ce qui me concerne !), cela montrait au moins que l’on s’entendait bien et que l’on pouvait vivre la majeure partie du temps ensemble sans se foutre sur la gueule !

 

Il nous manque que les petits restos en amoureux et les balades en bord de Loire :-)

 

Déjà un mois, je ne sais pas ce que va dire notre vénéré et vénérable Président ce soir, mais je crains fors de pouvoir scribouiller début mai : « déjà deux mois… ».

 

Pour passer le temps j’aime à suivre les blogues des uns et des autres, les carnets de confinement, je goûte particulièrement celui de Cunégonde, simple et concis dans son style.

 

Je parcours un peu les journaux, j’apprécie beaucoup la série sur les confinés de Libé

 

Je lis, j’écris aussi…

 

Mon corps a retrouvé son rythme de sommeil naturel, je le connaissais déjà, mais vie moderne oblige, l’on n’a pas beaucoup la possibilité de l’observer.

Le mien il est simple, c’est couché entre minuit et 2 heures du mat et éveil spontané entre 9h et 10 h.

J’avais découvert cela, il y a bien longtemps avec un livre sur le sommeil alors que le mien de l’époque, avec ma cadence d’intermittents du spectacle était bien chaotique !

Le test pour trouver son rythme est facile : disposer d’au moins une semaine, deux étant mieux, sans obligation de réveille-matin et se laisser vivre. Aller se coucher le soir quand les signes de l’endormissement viennent et se lever naturellement au réveil.

J’avais fait cela pendant des vacances d’été et au bout de deux huitaines, je me suis aperçu qu’en me mettant au lit vers 1h et  en me levant spontanément vers 9h30, j’étais en forme dans la journée et que le moment où j’étais le plus disponible intellectuellement (pour écrire, lire) était entre 21 h et 2h du mat !

Depuis j’ai remarqué que quand je me couche après minuit, je me fais fréquemment des nuits complètes, alors que si c’est vers 23 heures comme en période de travail ma nuit est souvent fragmentée par 2 à 3 réveils…

 

Donc, comme je n’ai en ce moment aucune obligation matinale au vu de l’activité plus que modéré qui m’est imposé, je dors bien en me faisant des nuits de presque 9h…

 

Autant vous dire que le déconfinement me fait peur ! Reprendre un rythme 23h / 6h !!!!

 

 

Comme vous voyez, le moral est bon, mais aujourd’hui c’est dans mon corps que je  me sens engoncé !

Je ne suis plus le sportif que j’étais dans ma lointaine jeunesse. Dans la vie de tous les jours je marche beaucoup, préférant de beaucoup mes deux pieds pour de courts trajets que la voiture ou métro. En moyenne, avant le confinement, si j’en crois le traqueur d’activité de mon téléphone, je faisais dans les 8 km par jour.

 

Pendant ce confinement, l’amoureuse a ressorti la Wii et son programme sport ou Yoga ou danse. chaque matin elle fait sa petite heure de remise en forme ; j’admire !

 

Moi, je n’arrive pas la gymnastique à la maison, pas le feeling, pas le goût, pas la motivation.

Il fut une époque ou je courrais beaucoup, je faisais des compétitions avec mon club, j’en gagnais même.

J’ai fait le cross du Figaro plusieurs fois, les 20 km de Paris, le Paris - Versailles et sa redoutable monté finale !

 

Et puis, vers vingt ans j’ai tout arrêté préférant m’amuser avec les amis et profiter de la vie que de m’entraîner presque 6 heures par semaine plus les courses le week-end…

 

J’avais repris le jogging pendant quelques mois il y a une dizaine d’années, avec un certain plaisir d’ailleurs. Je m’étais aidé d’une application de coaching sportif assez bien foutu, au moins pour reprendre, surtout à un âge où il faut courir au rythme cardiaque plutôt qu’à la vitesse.

 

Au début du confinement je me moquais de tous les nouveaux Joggers du dimanche subitement apparus ; c’est promis, je ne me moquerais plus d’eux !

Aujourd’hui, j’ai rechaussé les baskets, rechargé l’application, pris le programme « Courir une heure en continu, 3 séances par semaine sur 8 semaines » et hop…

 

Le démarrage fut difficile, la machine avait du mal à se remettre en route ! Et puis une fois chaud, cela allait un peu mieux !

Va falloir entraîner un brin le cardio !

Difficile de rester autour de 140 battements max sans avoir l’impression d’être à un train de sénateur…

 

Bilan du jour : 4,34 km en 41 min, soit une moyenne d’environ 7 km heures et un rythme cardiaque moyen de 135 bpm…

Par contre coté parcourt, pour rester dans la norme autorisé, c’est un peu limite !

Pas demain que je vais refaire un 20 km de Paris !

 

 

Avoir bon dos...

L’amoureuse m’a proposé un petit jeu de confinement, chaque jour je fais une photo et elle, elle écrit un texte dessus, selon l’humeur du moment : 

 


 

En forme de poème en prose

 

Elle, c’est la merveille. 

Née il y a 13 ans et quelques mois. 

Quand je vois ce dos, et ces épaules

Je réalise qu’elle est devenue une jeune fille.

Et parfois ça me saute aux yeux

Le souvenir du bébé

Comme si je n’arrivais pas m’y faire

De la voir devenir. 

Un choc fugace

De deux images

Comme un saut dans le temps

Comme si rien entre les deux

Le bébé, la jeune fille

Une prise de conscience

Soudaine et impermanente

« Bon sang, qu’elle est grande maintenant ! »

Alors ça me plonge dans l’avenir

Les garçons qui lui tourneront autour

Les joies des premières amours

Et les peines aussi

Et puis un jour

Sera mère à son tour

Peut-être…

Plongée abyssale

Dans ce qui n’est pas

Et pourtant jamais habituée

A ce qui est déjà.

« Qu’elle est grande et belle, ma merveille ! »