dimanche, 3 mai 2020

Livre de famille...

18/52 de Virginie…

 

Cette semaine, Virginie nous demande quelque chose de notre passé !

 

J’ai immédiatement pensé à mes ancêtres puisque, confinement oblige, je viens de finir la numérisation d’un livre qu’un arrière-grand-oncle avait écrit dans les années trente et que mon grand-père avait réédité en 1976 ; je viens donc de faire la 3e édition, mais en PDF, soit quand même environs 720 pages !

 

Mon arrière-grand-oncle avait mis environ 30 ans, au début du XXe siècle, pour écrire l’histoire de la famille, remontant quand même jusqu’à 1 aïeul certifié né entre 1590 et 1600. Plus qu’une bête généalogie, il raconte l’histoire, la petite, celle de la famille puisque pendant presque 200 ans nous étions Tanneur à Montélimar et Dieulefit, mais aussi la grande, celle du protestantisme et des guerres de Religion, les révolutions, les rois, les empereurs, bref tout ce qu’une famille traverse à travers les siècles. J’ai donc un ancêtre qui était député à la convention, un autre qui fut condamné aux galères pour « Fait de religions », des ouvriers, des banquiers, des paysans…

Je réalise aujourd’hui l’énorme travail mené par l’arrière-grand-oncle durant plusieurs décennies pour écrire son livre. La somme de recherche effectuée dans les archives diverses et variées allant de l’état civil à celle notariale ou encore religieuse est simplement phénoménale ! Rappelons-nous que c’est une époque où tout se faisait à la main, où nul engin informatique n’existait pour vous faciliter une enquête, où toute question administrative se faisait en général par courrier mettant plusieurs jours à atteindre son destinataire.

Et une fois les informations collectées, il fallait alors les traiter, les classer, les recouper en ne comptant que sur sa propre logique, son organisation personnelle !

Las, vient enfin le temps de la rédaction, tout écrit à la main…

Je réalise encore et toujours cela en tapant ce petit texte à l’ordinateur, effaçant des phrases par ci, changeant un mot par là et que j’enverrais d’un simple clic pour correction à quelques connaissances de bonne volonté !

Et je peine à concevoir la difficulté pour la dernière étape, celle de l’imprimerie ! La composition entre fonts en plomb et plaques de cuivre…

La première édition fut tirée à 300 exemplaires et la deuxième, celle de mon grand-père, 125. Soit moins de 500 en tout. Combien en reste-t-il aujourd’hui ?

 

Il était important pour moi de sauver ce magnifique patrimoine familial en lui redonnant une nouvelle vie numérique…

PS : C’est mon pére qui a fait relier l’exemplaire que je posséde, et c’est magnifique !