C’est marrant les souvenirs qui remontent on ne sait pas trop pourquoi. Depuis quelques jours me revient en mémoire un bonheur simple et pourtant intense !
Cela doit dater des années 2000. Je travaillais alors à Marrakech, pour un événement au Mamounia, le grand Palace de cette cité. Si j’ai eu la chance une autre fois d’y être logé, ce n’était pas le cas ce coup-ci. Après une journée tumultueuse d’installation, nous devions le soir dîner en ville, invitée par notre client, dans un de ces restaurants pour touristes qui proposent le « meilleur Tajine de Marrakech » en plus de la musique et de la danse de ventre de quelques charmantes artistes locales. C’est sur cette promesse d’une soirée réussie que nous sautâmes dans un taxi afin de rejoindre notre hôtel, histoire de se poser un peu. Nous étions arrivés tôt le matin, et une petite douche s’imposait.
Le check-in fait, je découvris ma chambre au deuxième étage d’un de ces hôtels pour Tour-opérateurs. Mon sac jeté sur le lit, j’ouvris la baie vitrée qui donnait sur un balcon. La vue magnifique qui nous offrait l’Atlas au loin, dans la douceur d’une fin d’après-midi, les odeurs et les bruits de la ville typique de ce Maroc que j’aime bien…
Je me souviens d’avoir pris une bière dans le frigo, de m’être assis là sur la chaise, les pieds sur la balustrade et d’avoir allumé une cigarette…
Et de ce moment, je garde un intense souvenir de bien être, de bonheur, de jouissance. Quelques minutes volées au quotidien…
Pourtant, des pauses clopes (j’ai arrêté de fumer en 2008) j’en ai connu, avec ou sans mousse, dans des endroits parfois idylliques, mais jamais je n’ai l’impression d’avoir ressenti la même chose, ce sentiment de plénitude que ce soir de printemps au Maroc, face à l’Atlas, une cibiche au bec et une binouze à la main…
Cette image est tellement claire dans ma tête…
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