Comment un Brésilien, fils de paysan, réfugié en France et amené par ses études à devenir un économiste, se retrouve brusquement propulsé un peu par amour et beaucoup par hasard grand photographe que je qualifierais d’humaniste ?

Allez, soyons honnêtes, avant Génésis, son exposition actuelle qui parcoure le monde et son passage à la télé, je ne le connaissais pas. J’avais vu certaines de ses images, poignantes, mais je ne savais pas qu’elles étaient de lui.

Dans ce livre, c’est son histoire qu’il raconte, mais aussi son but, celui de sa vie, sa philosophie à la rencontre des hommes et de la terre, montrer, dénoncer, proposer avec le langage photographique.

Ses reportages sur le travail des mineurs au fin fond des mines Africaine ou Brésilienne par exemple, l’exode des peuples chassé par les guerres et les conflits, à chaque fois en immersion totale de plusieurs mois.

Et puis, tout au long de cet opuscule une réflexion intéressante sur la photographie, du noir et blanc, du numérique, de l’éthique du photographe, de l’image, de ce qui est du témoignage et là ou commence le voyeurisme.

Une belle découverte que Sebastiao Salgado dont je veux aller voir l’expo Génésis.