Les maris ont-ils songé que désormais c’est la femme qui détiendra le pouvoir absolu d’avoir ou de ne pas avoir d’enfants en absorbant la pilule, même à leur insu ?


Et du même député, Jean Courmaros, un peu plus tard :

Donner à la femme mariée l’autorisation d’utiliser la pilule à l’insu de son mari serait en même temps lui conférer le droit de mentir à son mari, de le duper dans son désir naturel – c’est un des buts du mariage – d’avoir des enfants.


Sont certainement les deux considérations pleines de mauvaise foi (d’autres ici) que je préfère, proférés par les opposants au projet de loi sur l’autorisation de la pilule contraceptive à l’assemblé nationale en 1967.

C’est à l’occasion de la mort de Lucien Neuwirth, homme de droite [1], Gaulliste dans l’âme[2], qui contre vents et marées porta cette bataille qui révolutionna la vie des femmes et des couples, que ressortent ces débats qui ne sont pas sans nous rappeler nombre d’arguments nauséabonds assénés il y a peu à propos du mariage pour tous.

Tout cela n’est finalement qu’un continuel recommencement, il y aura toujours des progressistes et des conservateurs, voir des rétrogrades !

Ce patronyme et cet engagement ne m’étaient pas inconnus, j’en avais plusieurs fois entendu en parler par ma maman, éternelle militante féministe qui fut des premiers combats de « maternité heureuse » et du « planning familial »…

Il en est qui comme cela laisse leurs noms dans l’histoire, et ce, pour une bonne cause ; ce qui n’est pas aussi fréquent que cela !



Et avec un sujet pareil, je n’arrive même pas à placer “baisailler”[3], l’obsolète du jour…

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Notes

[1] comme quoi quand elle veut la droite peut faire évoluer la société !

[2] à une époque où être Gaulliste voulait dire quelque chose

[3] Baisailler : Faire des visites ennuyeuses, inévitablement accompagnées de baisers.