C’était hier soir, j’allais boire un pot à mon bistrot  favori avec des amis. Des gyrophares, routes balisées, pompiers, polices. Des hommes s’affairent, méthodiques, précis autour de celui qui est à terre. Il semble conscient, je remarque que ses bras bougent. Dans un coin un casque posé au sol, plus loin une moto sur le trottoir et une voiture mal garée. Des policiers un bloc note à la main en font le tour plusieurs fois. Un homme dans un coin, le visage défait, téléphone sans cesse…

Un des piliers du bistrot m’explique ; la moto qui arrive, la voiture en face qui tourne au carrefour et lui coupe la route…

J’ai 14 ans, j’ai mon orange Motobécane. À 17 ans je fais Paris Noirmoutier avec pour faire une surprise à ma belle ; je la trouverais dans les bras d’un autre, elle ne m’attendait pas !

J’ai 18 ans je vais m’inscrire au permis, moto bien sûr. Je rentre coup de téléphone, un ami à l’hôpital ; je vais le voir. Un bras plâtré, la jambe idem, surélevé par un système de poulies, des broches partout ; un camion à aplatis sa MZ 125. Je rentre et passe finalement le permis voiture…

Le jour de mes 25 ans, mon meilleur pote, mon voisin depuis l’enfance, se tue sur une route grecque avec sa copine tandis que je souffle mes bougies…

Pourtant, j’aime toujours la moto, en passager…

À 30 ans c’est Jacques qui nous quitte, et Rodolphe qui arrête la moto après un accident qui aurait pu lui être fatal. BMW détruite.

Je garde avec le deux roues une relation ambiguë entre désirs, envie et peur…

L’année dernière j’ai failli enfin passer mon permis moto, trop chère ! 

Bonne excuse ? 

Va savoir…

2 ou 4 roues

Quand j’ai vu ce parking, le symbole m’a interpellé…

 

 

Ce mois-çi : Johnny Hallyday ; la chanson du jour : Possible en moto.

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