Des fois j’ai l’impression que c’était hier, d’autres fois que le temps a passé, mais aujourd’hui encore je n’ai pas réussi totalement à l’oublier.


Je me rappelle très bien de notre première rencontre, en quelque sorte le premier flirt, c’était au soleil, sur une terrasse, pas loin de la mer ; là où j’attendais une belle blonde, j’ai trouvé une jolie brune bien roulée ; ce n’avait pas été ma première intention, mais je n’ai pas pu m’empêcher de l’allumer…


De cette première soirée me resta une impression étrange, la bouche un peu pâteuse…

J’ai d’abord voulu ne pas y donner de l’importance, à quoi bon, et puis c’est à mon initiative que je l’ai retrouvée un mois après ; c’est certainement là que tout a vraiment commencé…


Très vite nous n’avons pu nous passer l’un de l’autre ; surtout moi…

J’aimais à la caresser du bout des doigts, la savoir toujours à portée de bouche, la sucer passionnément ; je n’imaginais pas ne plus l’avoir à mes côtés.

Du premier baiser sucré du matin à celui du soir, c’est comme si ma vie lui appartenait, elle me faisait du bien, et si elle venait à être absente, je pouvais illico me sentir mal !


Rapidement des amis m’ont mis en garde contre elle, du genre « méfie-toi », « c’est trop beau pour être vrai », « ce n’est pas ce qu’il te faut », « elle te coûte cher », « il ne faut pas que je regarde juste le plaisir qu’elle me procure », « je suis encore jeune », «elle va me rendre malade» bref que des jaloux et des emmerdeurs à ce que j’en pensais alors ; avec le recul, force est de constater qu’ils avaient raison, il n’y a pas de fumée sans feu ; moi j’étais aveugle…


Et puis le temps passa, la passion devenant routine et les bons moments plus rares. Plusieurs fois j’ai songé à la quitter, et malgré les tensions de plus en plus importantes entre nous, je n’arrivais pas à m’y résoudre, je n’avais pas le courage ; elle me manquait très vite.

Un jour, alors que désespéré de la situation j’en parlais avec mon médecin, il m’en donna la solution : être fort, déterminé et un médicament pour m’aider.

Je suis rentré chez moi, notre cohabitation devenait de plus en plus difficile, les gens ne voulaient plus me voir quand elle m’accompagnait, sa réputation de salope, osons le mot, prenait de l’ampleur ; j’ai actée ma décision ferme et définitive, résolue, mais avec regret…

Je me souviens encore de la date comme un moment marquant de ma vie.

Cela fait maintenant plusieurs années que l’on s’est séparé et pourtant je pense toujours à elle, au bon moment passé ensemble, à son goût que j’adorais, son odeur, la contenance qu’elle me donnait, le plaisir, cette impression de jouissance des fois…

C’est le 10 mars 2008, à 3 heures du matin, que j’ai fumé ma dernière cigarette et dieu sait que je l’aimais, que j’aimais cloper…

Il y a longtemps que je n’avais pas écrit pour les impromptus Littéraires dont le thème de la semaine est sur une histoire d’amour…


Ce mois-çi : Serge Gainsbourg ; la chanson du jour : Nicotine.

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