L’autre jour, achetant le canard enchaîné dans un de ces petits kiosques typiquement parisiens, j’ai vu une pub pour un journal que je croyais disparu depuis longtemps, noyé dans les tourbillons de la presse pure cul et qui avait éveillé en moi, il y a bien longtemps, quelques émois troublants. 

Nous devions avoir 11 ou 12 ans quand un petit camarade de jeux avait ramené «Union», piqué à ses parents, journal de cul qui officiellement parlait sérieusement de sexualité, mais qui permettait surtout de se rincer l’œil,la tête haute, avec des illustrations et des textes autrement plus «hard» quand les «Lui» ou «Playboy» de l’époque hésitais encore à montrer un poil, poils qui servait d’ailleurs plus à cacher qu’a montrer !

 

J’étais à un âge où, si je n’ignorais plus rien sur le côté encyclopédique de la procréation, je commençais à me douter qu’il devait exister un côté ludique de l’entrainement…

 

Et si un «Lui» de mon père, de tant en temps traînait à la maison, ou les Hara Kiri des grands frères me permettaient déjà de me faire une idée intéressante de l’anatomie des dames, ce que nous avons lu et vu (en dessin à l’époque) dans «Union» ouvrait de nouvelles perspectives tentantes bien qu’encore mystérieuses pour nos jeunes âges.

 

Mais je vous parle d’une époque où internet n’existait pas, où dans les librairies, il fallait chercher haut et bien caché ce type de littérature ! 

Où la moindre de ces images était un peu un trésor pour les gamins que nous étions !

Où les enfants avaient encore le coeur pur…

enfin presque…

un peu quoi…

  

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Le mot du jour : Union
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