C’était la pause de midi. J’étais là, peinard, en train d’observer le cours tranquille de la Seine, quand je l’ai vu arriver.

Grande brume racée, la joie de vivre incarnée, tout en féminité, elle venait vers moi d’un pas élégant faisant voleter sa petite jupe à frou-frou sur ses cuisses appétissantes.

En m’apercevant elle a ralenti me fixant dans les yeux, un large sourire sur ses lèvres, clin d’œil en me croisant, je la suivis du regard. Sans s’arrêter, elle tourna la tête vers moi, sa chevelure virevoltant façon « elle le vaut bien » tout en dénouant avec délicatesse un joli foulard qu’elle laissa tomber au sol d’un geste raffiné.

Je me précipitais pour le ramasser, il était beau et doux, griffé d’une grande marque ; je sus que la dame portait du N° 5.

J’étais heureux, j’avais l’impression que le destin venait de frapper à ma porte alors que je ne l’attendais plus ; il est étonnant des fois celui-là !

Moi qui commençais à désespérer j’avais enfin trouvé le cadeau pour l’anniversaire d’une amie ce soir…

Il etait temps de retourner au boulot…

Il y a des jours comme cela, il faut juste savoir saisir sa chance…

 

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Le mot du jour : Foulard.
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