Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands
Les princes et les rois et tous les présidents
Tout les jours que dieu fait, soumis je sers les dents
Essayant chaque fois de vivre le présent
Sortez de vos palais et autres résidences
Regardez donc vos peuples et toutes ces violences
Oubliez vos concepts et toutes vos évidences
Vos nobles courtisans et toutes leurs engeances
Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands
Les princes et les rois et tous les présidents
J’étais encore un homme avant cette échéance
Les journaux du matin m’apprirent ma déchéance
Voyez-vous, c’est la crise et c’est une évidence
Mille chômeurs de plus, non ce n’est pas de chance
Et si à la télé vous nous faites allégeance
Dans le secret des Dieux vous n’êtes qu’arrogance.
Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands
Les princes et les rois et tous les présidents
Regardez donc la terre et faites le bilan
Des fleuves et des lacs, des mers, des océans
Des forêts disparaissent, des plaines sont brûlées
Des usines apparaissent et des terres sont souillées
La nature pillée, l’air devenu vicié
L’humanité se meurt sans l’once d’une pitié
Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands
Les princes et les rois et tous les présidents
Méfiez-vous de ce dieu, celui qu’on nomme argent
Prenez garde qu’un d’ces jours ce ne soit votre sang
Qui d’un rouge écarlate ne remplisse nos sillons
Ne nous oubliez pas nous somme des millions
Habitants de ce monde modeste résident
Essayant tous les jours de vivre le présent
6 réactions
1 De luciole - 12/07/2016, 11:15
C’est marrant, j’entendais la voix de Renaud, jeune évidemment, en lisant ce poème
2 De laurence - 12/07/2016, 19:46
Damien Saez Fin des mondes
Bonne soirée.
3 De Gilsoub - 12/07/2016, 23:30
@Luciole : Rhoo tu vas me faire rougir
@Laurence : Je ne connaissait pas, oui, on est bien dans l’idée
4 De Diablotin - 13/07/2016, 08:17
Extrait de Wikipedia, juin 2017 :
art. “Les grands manifestes de l’humanité” : “En 1847, Marx et Engels publiaient le “Manifeste du parti communiste” où ils exposaient les principes de la lutte des classes et définissaient le prolétariat comme une composante politique en devenir.
En 1964, Mao Zedong mêlait considérations politiques, philosophiques et poissonnières dans son “Petit livre rouge” : une histoire de la pêche en Chine, en 36 volumes.
En 2016, Gilsoub, révolutionnaire sans le savoir encore, rédigeait sa “Harangue aux puissants”. L’année d’après, il était élu Président de la République française lors des élections générales déclenchées par ce poème”.
5 De Bleck - 13/07/2016, 10:13
Harengs aux pommes de terre tièdes et à l’huile… quand j’étais jeune c’était considéré comme un plat de prolétaire, c’est une douce connerie !
Bleck
6 De Gilsoub - 13/07/2016, 17:31
@Diablotin : Mouarffffff Moi ? Président ? même pas en rêve ! Pas fou non ?
@Bleck : J’aime pas les harengs