Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands

Les princes et les rois et tous les présidents

Tout les jours que dieu fait, soumis je sers les dents

Essayant chaque fois de vivre le présent

Sortez de vos palais et autres résidences

Regardez donc vos peuples et toutes ces violences

Oubliez vos concepts et toutes vos évidences

Vos nobles courtisans et toutes leurs engeances



Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands

Les princes et les rois et tous les présidents

J’étais encore un homme avant cette échéance

Les journaux du matin m’apprirent ma déchéance

Voyez-vous, c’est la crise et c’est une évidence

Mille chômeurs de plus, non ce n’est pas de chance

Et si à la télé vous nous faites allégeance

Dans le secret des Dieux vous n’êtes qu’arrogance.



Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands

Les princes et les rois et tous les présidents

Regardez donc la terre et faites le bilan

Des fleuves et des lacs, des mers, des océans

Des forêts disparaissent, des plaines sont brûlées

Des usines apparaissent et des terres sont souillées

La nature pillée, l’air devenu vicié

L’humanité se meurt sans l’once d’une pitié



Mesdames et messieurs, vous qu’on nomme les grands

Les princes et les rois et tous les présidents

Méfiez-vous de ce dieu, celui qu’on nomme argent

Prenez garde qu’un d’ces jours ce ne soit votre sang

Qui d’un rouge écarlate ne remplisse nos sillons

Ne nous oubliez pas nous somme des millions

Habitants de ce monde modeste résident

Essayant tous les jours de vivre le présent