En ce moment il fait beau, alors, à midi je me rends sur les quais de Seine où je me suis trouvé deux arbres aptes à protéger mes méditations ; ouaip, il y aurait un billet à faire sur la méditation, j’y songe, j’y songe…

 

Et donc, tout à l’heure, après ma petite séance, en revenant, alors que Brel et son Vesoul me mettaient de bonne humeur, une expression bien française c’est imposé à mon esprit : « Voir le bout du tunnel ».

 

Étrange expression pour moi qui ai toujours aimé les souterrains, je n’ai pas oublié ma période cataphile ou encore celle où je pratiquais, en dilettante, la spéléo. 

Et puis J’adore visiter gouffres et grottes. 

 

Bien sûr je n’ignore pas le sens réel  de cette expression, et ce n’est pas un hasard si elle m’est venue en tête. 

Depuis quelque temps, c’est bien l’impression que j’ai, celle de retrouver la lumière du bonheur, de sortir d’une grotte où je m’étais réfugié ; de gré ou de force, je ne sais pas trop.

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Soyons honnêtes, mon tunnel, à quelques recoins prêts, n’était pas cette chose glauque que certains imaginent ou vivent, il est bien éclairé, pas trop froid, l’air rarement vicié ; on pourrait même le comparer parfois à ces demi-tunnels par avalanche que l’on peut trouver en montagne.

 

Tout à l’heure, en rouvrant les yeux, je me suis dit que la vie était belle, qu’elle méritait vraiment d’être vécue. Que si j’avais la chance de vivre ce que je vis en ce moment, c’est aussi parce que j’avais accepté de le vivre, que nous étions deux à l’avoir accepté et même trois !

 

Certains parleront de maturité, de sagesse ou d’évidence, mais quels que soit les termes utilisés, les faits sont là, des barrières mentales sont tombées, des croyances ont volé en éclat, des certitudes se sont volatilisées ; elle à su ouvrir ma carapace…

 

Moi qui il y a encore un an m’imaginais vieillir en vieux solitaire grincheux, je ne peux aujourd’hui imaginer un projet sans qu’elle y soit associée ; et des projets, nous en avons de beaux.

 

Comme quoi la vie est pleine de surprise et qu’il ne faut jamais désespérer