S’il y a bien quelque chose d’intemporel, c’est la vie de ce vieux rosier planté il y a très longtemps par mon grand-père dans ce qui fut le jardin familial de quand j’étais enfant (et même un peu plus!) ; mon grand-père étant décédé en 1972, je vous laisse imaginer l’âge de la belle plante !

 

Cet été, alors que nous nous préparions, mes frères et moi, à nous séparer  non sans un pincement de Cœur de ce lieu, j’admirais les dernières fleurs d’un joli orange vif de cet ancêtre.

 

L’idée me vint de le récupérer, sauf que, renseignement pris, connaisseur et autres littératures spécialisées étaient d’accord sur une chose : la chance de survie était proche de zéro.

 

D’abord, le grand âge est un mauvais point dans ce genre de transplantation !

 

Ensuite, en plein mois d’août, sous la canicule, la terre sèche tant dans le jardin de Clamart, que dans celui de Tours rendait le déplacement périlleux ; la période de plantation étant de fin octobre à fin avril, l’idéal étant novembre/décembre, je vous laisse juge…

 

Enfin la hauteur du fier arbuste avec de vraie épine ne facilite pas le transport, sachant que la voiture contient déjà meubles, bagages, chien et autres occupants…

 

Je ne sais pas ce que les nouveaux propriétaires vont faire, mais ils m’ont l’air du genre à avoir le goût pour des jardins tiré aux cordeaux, plutôt que pour le côté sauvage de nos plates-bandes…

Et puis je l’aime bien ce rosier, et l’amoureuse aussi ; le seul risque étant qu’il ne reprenne pas dans les terres tourangelles.

Aller, le jeu en vaut sûrement la chandelle.

 

Juste avant le départ de la Kangoo, sur les conseils du frangin, spécialiste es-rosier depuis qu’il est à son club d’horticulture, j’ai taillé court sacrifiant les dernières roses, j’ai creusé large et profonds, presque 1 mètre, histoire d’avoir le plus de racines possible et surtout les plus grosses, leur laissant un peu de terre très mouillée et entourée dans un sac-poubelle le temps du voyage.

 

L’amoureuse rentrant sans moi avec la voiture, elle a replanté le rosier à peine arrivé à destination…

 

Et nous avons beaucoup arrosé, arrosé, arrosé…

 

Las, les semaines qui suivirent virent les ultimes feuilles séchées et  tombées ; le trépas paraît proche, la tentative était belle, mais la réalité de la nature et de ses règles…

 

On verrait bien au printemps…

 

Début janvier, profitant d’une éclaircie, je fis un petit tour du jardin, et remarquais sur ce que je pensais mort, ce qui semblait être de minuscules bourgeons.

 

Il y a deux jours, j’eus confirmation que mon rosier avait décidé de vivre !

Plein de nouvelles feuilles toutes fraiches et toutes belles…

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Vous savez quoi ? Et bien cela m’a mis en joie !!!!

 

Pourvu qu’il n’y ait pas une grosse période de gel !!!

Ceci est ma participation au 6/52 en photo de Virginie