Causons un peu d’un petit plaisir de lecture d’été dont la photo avait illustré un billet il y a peu.

Je veux bien sûr parler de « Le discours » de Fabrice Caro plus connu comme auteur de BD sous le pseudo de Fabcaro.

 

Voilà enfin un roman pas prise de tête, qui permet au zygomatique de faire une gymnastique régulière et salvatrice ; il paraît que rire est bon pour la santé !

 

L’action se passe lors d’un dîner familial, vous êtes dans la tête du narrateur à suivre le cheminement complexe de ses multiples pensées et autres interrogations !

 

Il c’est fait larguer il y a peu, et a envoyé, avant le repas, un SMS crucial à son ex… Mais pourquoi ne répond-elle pas ? Est-ce à cause de ce point d’exclamation ? Deux heures déjà, elle aurait dû répondre…

 

Et puis là, le futur beau-frère qui lui demande de faire un discours au mariage de sa sœur ! Ah ? Mais quoi dire ? Voyons…

 

Bref un livre sympa, vite lu, pour passer du bon temps sans prise de tête…

4° de couverture :

 

«Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie.» C’est le début d’un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu’il vient d’envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.

Un récit savamment construit où le rire le dispute à l’émotion.

 

 

Citation :

 

« Vers trente ans, j’avais dû me rendre à l’évidence : ma puberté était passée sans que disparaisse mon inadaptation au monde. »

 

« Dans les repas de famille, par ma faute, nous avons toujours été un nombre impair à table. Je suis celui qui ne vient pas par deux, je ne suis qu’une moitié d’entité. »

 

« Est-ce que Ludo a déjà trompé ma sœur ? J’en doute. Je me demande même s’il s’est aperçu qu’autour de nous, dans la rue, les magasins, le métro, évoluent d’autres femmes qui ne sont pas ma sœur. Même chose pour elle, je ne pense pas que le concept d’adultère soit dans son esprit autre chose qu’un moteur narratif de romans ou de pièces de boulevard. »

 

« Ces fleurs jaunes existent-elles dans la vraie vie ? Les a-t-on déjà vues ailleurs que sur des toiles cirées ? »

 

« Isabelle appartenait à cette génération d’étudiante qui voulait partir en Afrique, à cette époque c’était une fatalité qui s’abattait sans prévenir sur une certaine frange de la population féminine, on n’y échappait pas, l’acné à douze ans, l’Afrique à dix-neuf, elles attrapaient l’Afrique comme on attrape la varicelle. »

 

« En fait, la seule solution pour que je ne prononce jamais ce discours serait que la cérémonie soit annulée. Et, naïvement, à cette idée, je me surprends à entrevoir une éclaircie, comme s’il existant la moindre chance que cette cérémonie n’ait pas lieu. »