N°1 au Hit-Parade le 07 janvier 1978
C’est sur le pari de faire la première chanson punk francophone que Lou Deprijck compose en une nuit «Ça plane pour moi », les paroles étant d’Yvan Lacomblez qui s’inspirera de « Tu me fais planer » de Michel Delpech.
Conscient qu’il n’a pas le « look » pour incarner le personnage punk, Lou Deprijck demandera à Roger Jouret, un petit jeune qui tente de percer, d’endosser le rôle de Plastic Bertrand. Car il s’agit bien d’un rôle, puisqu’il s’avéra bien des années plus tard, en 2010, que ce dernier faisait du playback, Lou Deprijck étant le véritable interprète.
Pour l’anecdote, en 1977, Lou Deprijk s’occupe également d’un groupe punk britannique « Elton Motello » pour qui il produira la chanson « Jet boy, Jet girl » sur la même musique que « Ça plane pour moi ». Par contre, côté parole, les deux versions n’ont rien à voir, puisque le texte anglais évoque la colère d’un jeune homosexuel de 15 ans vis-à-vis de son amant infidèle.
2 réactions
1 De Diablotin - 10/10/2020, 07:58
Rigolo… Mais ça reste du “punk-variété” à la française, sans arrière-plan idéologique et avec un code vestimentaire défaillant de surcroît, puisque le punk, avant d’être un courant musical en Angleterre, était un courant vestimentaire porté par une idéologie politique contestataire lancé par une boutique londonienne, où travailla d’ailleurs Johnny Rotten, avant même d’avoir l’idée de se mettre au “chant” :-) !
Si tu as quelques heures à perdre, je te recommande la lecture de l’excellent “England’s Dreaming” de Jon Savage, qui analyse avec beaucoup de pertinence tout cela, dans un ouvrage remarquablement documenté et instructif.
2 De Gilsoub - 14/10/2020, 16:14
@Diablotin : Je ne pense pas que quiconque est pris vraiment au sérieux cette chanson comme une représentante de la culture “Punk”. Dans le genre histoire du mouvement punk, le bouquin de Viv Albertine est pas mal, j’en avait causé là…