Voici donc venue l’heure du bilan de cette magnifique aventure que fut le jeu littéraire « L’auberge des Blogueurs ». J’y ai participé du premier juillet au 15 septembre.

Pour commencer, un grand merci à tous les organisateurs (Kozlika, Franck, PEP, Dissitou et Nuit de chine) qui nous ont offert de quoi nous amuser pendant ces trois mois, et ce sans accrocs !

 

Coté technique rien à dire, les frères molettes (Franck et PEP) d’une réactivité à toute épreuve ont permis aux participants de se concentrer sur l’écriture sans se prendre la tête. J’ai regardé sur le forum « technique », peu de messages au final.

 

Côté organisation, c’est un sans-faute vu de ma place. J’ai été impressionné par l’œil aiguisé de Jeanne (Kozlika) sur les petites incohérences ou erreurs de rédaction des uns et des autres. Je ne pense pas qu’elle ait laissé  passer grand-chose. Et puis toujours le ton juste dans ces remarques, parfois ferme, mais jamais agressif !

 

Un grand bravo aussi pour la gestion des rares « hic » inévitable quand 58 autrices et auteurs se partagent une même histoire. Des fois, des susceptibilités se cachent là où on ne les attend pas !

Il y aurait encore plein à dire, alors tout simplement merci à toute l’équipe.

 

Quant à mon bilan personnel en tant qu’auteur, il est pour moi totalement positif. 38 billets au total ! J’en suis tout ébaubi moi-même ! Je m’étais fixé un billet tout les deux jours !

 

Au départ je comptais demander un personnage surprise à l’organisation, et puis au détour d’une discussion familiale Éric Javot est né !

Côté style je désirais en faire un réalisateur multicarte capable de faire du sérieux et derrière une comédie, dans le genre d’un Spielberg, avec une pointe de délire à la Bertrand Blier ou un JP Mocky.

Je ne souhaitais pas en faire une caricature du Showbiz à l’ego démesuré, mais plutôt un gars sympa, faisant bonne figure et gardant ses doutes pour certaines nuits alcoolisées.

Une fois décidé le profil, je n’avais pas d’idée précise de là où je voulais le mener, juste le faire vivre au jour le jour.

Je me suis aussi donné une contrainte d’écriture façon Scénario, histoire de pouvoir un peu délirer entre réel et fiction ; qui n’a jamais rêvé de se transformer en un Hulk afin d’envoyer ad patres le petit con qui nous agace !

 

Dès mon arrivée, j’ai rencontré June, qui, je ne le savais pas encore, allait être une espèce de fil rouge pour ces trois mois.

Dès le début, puisque nous ne devions nous croiser que pendant une semaine, nous sommes partis dans un ping-pong improvisé qui nous a beaucoup amusés.

Il m’a semblé que l’auteur (il s’agissait d’un « il », Orpheus, mais je ne l’ai appris qu’après la fin du jeu !) de June savait exactement où il voulait aller, alors je l’ai accompagné en l’obligeant de temps en temps à prendre les chemins de traverse ; cela m’a permis de rentrer rapidement dans le personnage d’Éric, de lui donner de la substance, des formes.

 

Pour être honnête, j’ai été à la fois soulagé du départ de June, parce qu’à ce moment-là, je ne me voyais pas tenir deux mois dans une histoire d’amour sans tourner en rond, et à la fois bien embêté, me demandant ce que j’allais pouvoir faire de mon personnage maintenant qu’elle n’était plus là, June m’ayant fourni beaucoup de matière et un début sur les chapeaux de roues. J’avoue que reprendre June en PNJ (Personnage Non Jouant) était amusant et bien pratique !

Son retour surprise m’a déstabilisé, mais quel beau challenge, relevé avec brio par June et Éric, qui a donné, finalement, un super résultat !

 

J’étais venu ici pour voir si je savais encore écrire parce que la vie en général, et la fin de l’ère des blogues en particulier, a fait que je n’écrivais plus.

J’ai plein d’histoire dans ma tête, mais comme je ne sais pas écrire de manière organisée, programmé, elle reste là avant de disparaître.

J’écris toujours dans l’urgence, la plupart des billets de Javot ont été écrits en 2 ou 3 heures et publiés dans la foulée. Parfois ils germaient toute la journée, tranquillement, ou je l’écrivais pendant ma pause de midi. D’autres fois je rentrais du taf, le soir, me demandant vraiment ce que j’allais pouvoir raconter !

 

Autre étonnement, certains textes pour lesquels je me flagellais, les trouvant bâclés, ont eu énormément de succès alors que d’autres  que je trouvais mieux finis sont presque passés inaperçus ! Mystère des blogues !

 

Bref pour moi, Cette Auberge reste une belle histoire, j’ai retrouvé le plaisir de l’écriture, et surtout j’ai appris que comme le vélo, cela ne s’oublie pas !

Alors encore merci à tous, Auteurs comme Organisateur !

 

J’espère que ceux d’entres vous qui ont été nos lecteurs, se sont autant amusés que nous !

 

Vous pouvez retrouver tous les textes ici, et le forum qui nous permettait de nous organiser un minimum, par là (juste une petite inscription à faire)…