Catastrophe

Dernier soir avant fermeture de mon pub préféré, mon QG, mon îlot germano-pratin où les gens sont exactement ce qu’ils prétendent être, chose rare pour le quartier.

Plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des habitués, sont venues saluer une dernière fois ce repaire, cette antre, ce nid, ce home sweet home.

Pour l’occasion, le staff était grand complet, j’en ai compté jusqu’à 7 derrière le comptoir, en effervescence. Matches de rugby sur des écrans de télé, et concert de jazz qui déborde dans la galerie marchande.

Je salue Jack, Richard, Siobhan.

Cet endroit a une histoire propre, et puis la mienne, qu’il renferme sur quelques-unes de ses tables. J’aurais pu y graver mes initiales, et puis quelques autres.

Le pub va être remplacé par un Apple Store. Le Gap auquel il fait face va rester, lui, par contre.

Ce n’est pas triste. C’est une catastrophe.