Kapok

Toutes les chaînes me déversent leurs impressions personnelles sur les résultats des départementales. Je m’en désintéresse, je me fiche de la vie politique de ce pays, je suis imperméable à toute cette agitation minable et inutile. Je ne me laisserai pas pourrir de l’intérieur avec des discours haineux de droite, de gauche ou du milieu qui, finalement, contiennent tous les même ignorances et la même avidité du pouvoir. Je suis au-dessus de tout ça.

Et puis il fallait que ça arrive. Une copine me demande si je suis allée voter. Bien que ça ne la regarde en rien, je prends la peine de lui répondre. Et elle me fait la leçon. Ca ne rate pas: je prends feu. Je lui renvoie un crochet droit en pleine figure, est-ce que je me suis permis de commenter ton vote, ton non-vote, ton opinion sur ce scrutin moi? Non, alors qui te donne le droit de le faire sur le mien? Je m’enflamme, je coule sa pseudo-tolérance moralisatrice comme le Normandie.

Et avec la consigne du jour, je découvre mon incroyable parenté avec le kapok.