Chéri

(Jeu des 366 Alphabétiques expliqué là-bas.)

Je n’ai jamais lu Chéri de Colette. Il y a environ quatre ans, j’ai lu ça :

« Maxime, prenez garde aux domestiques !
– Tu as raison, mon amour, obtempéra l’obéissant époux. Notre bonheur est si en dehors de tout et de tous que nous devons le garder pour nous tout seuls. […] »

L’amour se plaît toujours aux propos enfantins et aime les tournures de phrases d’autant plus jeunettes que ceux qui les échangent sont plus éloignés de leurs mois de nourrice.

Et elle se pencha vers lui pour l’embrasser sur le front, mais enivré de son parfum, l’autre tendit les bras, et il ne fallut rien de moins que l’impatience de la femme de chambre, oubliée dans la chambre à côté, pour qu’ils se souvinssent de l’heure qui marche toujours, elle, que l’on rie ou que l’on pleure, que l’on s’embrasse ou que l’on assassine.

 

Extrait des aventures de Chéri-Bibi par Gaston Leroux. J’avais interrompu ma lecture pour noter cet extrait qui m’avait, me fait rire encore. En dehors de cet extrait, Chéri-Bibi n’est pas vraiment une œuvre sentimentale…


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