18 Le yéti de l'enfance
Par Gilsoub le 29/06/2015, 07:30 - Lien permanent
Les mots
Il aimait lire et relire Tintin au Tibet.
Ce n’était pas seulement pour la belle histoire d’amitié.
Il y avait aussi la délicieuse sensation de jouer avec la peur.
Loup yéti ?
Je compte jusqu’à zinc !
Oui, jouer à se faire peur.
Et puis il aimait garder la tête dans les nuages.
Ah, cette tête , ces nuages, combien de fois lui avait-t-on demandé d’atterrir, d’être attentif ?
Et ça ne ratait jamais, quand il lui arrivait de se poser, c’était quand même ailleurs, comme s’il venait d’alunir.
Il aimait lire et relire Tintin au Tibet.
Ce n’était pas seulement pour la belle histoire d’amitié.
Il y avait aussi la délicieuse sensation de jouer avec la peur.
Loup yéti ?
Je compte jusqu’à zinc !
Oui, jouer à se faire peur.
Et puis il aimait garder la tête dans les nuages.
Ah, cette tête , ces nuages, combien de fois lui avait-t-on demandé d’atterrir, d’être attentif ?
Et ça ne ratait jamais, quand il lui arrivait de se poser, c’était quand même ailleurs, comme s’il venait d’alunir.
Il venait de lui faire ces quelques confidences, pourquoi ?
Puis, dans la rue ventée, ce fut la bise sur la joue.
Ils étaient sortis clopin-clopant, tels de vieux amis se soutenant après une soirée arrosée.
Mais ce fut tout.
Rentré chez lui, il s’enfonça dans le divin. Il s’y endormit, et dans son état, ce fut l’enfance de l’art.
Ce fut leur dernière séance et il ne le savait pas encore.