Ex-oublis

J’avais oublié qu’au cours de mes années parisiennes, après un concert à l’Espace Jemmapes (au bord du canal Saint Martin), je suis rentré quelques fois chez  moi à pied en passant par la rue de la fontaine au roi. J’avais oublié jusqu’à ce que j’entende le nom de la rue à la radio dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015… À l’instant en écrivant, il m’est revenu que j’ai toujours aimé le son à l’Espace Jemmapes, et qu’il est arrivé que je trouve le son mauvais au Bataclan. (La phrase précédente n’est pas de l’humour noir sur le son des fusillades.)

Un ex-oubli plus « léger » :

Vendredi soir vers 19h au volant de mon automobile, en campagne, dans une descente malaisée par sa forte pente et ses virages, il faisait nuit, il pleuvait fort, à la sortie d’une courbe je n’ai pas vu un morceau de roc égaré sur la route : j’ai tué dessus le pneu avant droit, et la jante. Ce fut ma première expérience de changement non-volontaire de roue, néanmoins, cela m’est revenu en cette occasion : pas la première crevaison que j’ai vécue. La femme que j’aimais alors (ou que je croyais aimer) était au volant, elle avait heurté un terre-plein de béton… Peu après j’avais appris que nous roulions avec la roue de secours : elle avait crevé quelques jours avant, n’avait pas fait réparer… Et avec moi il y avait eu aussi le couloir de bus qu’elle avait failli prendre, alors qu’un bus arrivait… Tout cela vers la fin de notre relation, au début elle conduisait bien… Elle m’a quitté avant de me tuer dans un accident, ouf ! Blague à part, j’avais oublié ces anecdotes, elles me sont revenues pendant que je changeais ma roue, et tout ce que je souhaite à cette femme est qu’elle se soit remise à conduire bien.


Ceci est ma participation au jeu des 366 Alphabétiques pour le mot du jour : OUBLIS.

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