Billet classé X

Je suis désolé pour la publication de ce billet mais je participe au jeu des 366 Alphabétiques qui m’impose de traiter aujourd’hui la lettre X. Cependant, si moi j’ai été contraint, heureusement personne n’est obligé de lire ce qui va suivre, et si on commence on pourra bien sûr cesser la lecture quand on le décidera. Quant aux mineurs, ils vont faire ce qu’ils doivent faire, ce qu’ils font dès qu’ils ouvrent par erreur un site pornographique : quitter les lieux immédiatement. Merci à toutes et tous pour votre compréhension. Si plaintes il doit y avoir, elles doivent être adressées à l’organisateur du jeu : Gilsoub.


 

C’était après la période caniculaire de l’été dernier, déjà la veille ou l’avant-veille nous nous étions sentis revivre, et remarquant que, à cause de la chaleur écrasante, nous n’avions pas eu d’activité sexuelle d’une grande ardeur depuis… longtemps nous semblait-il… nous avions mis fin à notre presque-disette dans une certaine frénésie.

Nous pouvions enfin monter dans une automobile sans y cuire et aller nous promener dans la campagne sans douche portative (que nous n’avons pas), nous pouvions respirer aisément. Notre respiration se fit moins aisée sur la route mais cela n’était dû qu’au bonheur d’être ensemble, à quelques mots qui auraient pu être anodins s’ils n’avaient pas été chargés d’amour, à quelques gestes caressants qui restaient décents tout en promettant plus. Au moment de nous garer dans un coin tranquille, il était clair pour nous deux que nous marcherions le moins loin possible. Le plaid pas très beau mais pratique et une serviette de bain ont été sortis du coffre, les chaussures de randonnée y sont restées…

Alors que nous baisions romantiquement en nous pinçant très fort les tétons, nous avons perçu une présence. Un homme. Il nous était déjà arrivé de nous retrouver pas aussi seuls que nous le pensions, et nous nous étions enfuis, mais cet homme devait nous observer depuis un moment, pas caché, pas gêné vu ce que faisaient ses mains qui ne tenaient pas un crayon et un carnet d’anthropologue ;  nous, nous étions gênés mais pas trop, figés mais amusés, puis nous rappelant que nous avions fantasmé très fort (quelques fois, au point de nous demander comment passer à la pratique) de partager avec nos bouches le sexe d’un inconnu, nous nous sommes enlacés frottés embrassés, elle me demandant « on l’invite ? », moi perdu… Et l’homme avait disparu. Elle est venue sur moi, me regardant droit dans les yeux et me caressant comme si j’avais besoin d’être rassuré,  et peut-être que j’en avais besoin… Puis, nous disant que l’homme n’était peut-être pas parti et qu’il avait pu se cacher, nous nous sommes marrés en nous demandant si nous devions continuer à faire comme s’il n’était plus là ou comme s’il était encore là ; nous avons conclu que ça n’allait rien changer. Nous n’avons plus été dérangés.


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