Pied de nez

Château immense, densité de touristes au m² comparable à Hong Kong, là-dedans, je suis tranquille, pas de fantôme, pas la place pour.

Terrasses magnifiques, cheminées innombrables, je me dévisse la tête émerveillée, je suis dans un film fantastico-gothique, Harry mon p'tit père, tu peux aller te rhabiller. Et puis gros coup de coude dans le flanc du Paternel, tu vois, là-bas? A la fenêtre! En face, là, tu vois? Au même niveau, sur le toit d'en face, la fenêtre, là, j'te dis! Me dis pas que tu vois pas, je vais vraiment flipper.

Il voit.

Tu crois que c'est une vraie? Ca me fait flipper! C'est un mannequin ou c'est une vraie? C'est pas une vraie.

Il sourit, n'empêche qu'en s'éloignant de ce toit, on sera deux à se retourner tous les 5 mètres pour vérifier que la figure blanche triste à la fenêtre n'a pas disparu. Joli pied-de-nez à ma relative tranquillité fantômesque dans un lieu hautement touristique.