Deux en une...

C’était un jour d’anniversaire, elle m’avait envoyé les clefs et dit de l’attendre dans son studio.

Au mur étaient affichées des photos que j’avais faites d’elle il y a bien longtemps maintenant, certaines plus déshabillées ; les plus osés justes posés sur la table basse.

Elle était belle et les souvenirs remontaient à la surface. Rien que d’y penser, je bandais.

Pourquoi ce rendez-vous mystérieux après tant d’années ? Depuis qu’elle était partie avec une autre…

La porte s’ouvrit et elle apparut, magnifique, impeccablement moulé dans une petite robe rouge qui s’arrêtait à mi-cuisse, ses cheveux bruns avaient poussé et venaient délicieusement chatouiller la cambrure de ses reins que l’échancrure de son vêtement laissait deviner. J’eus la sensation qu’elle avait davantage de poitrines qu’avant…

D’emblée, elle m’asséna un smack sur la bouche en me gratifiant de son sourire de chipie que je connaissais si bien ; hébété, je me demandais si je devais fuir ou lui sauter dessus en la prenant sauvagement à même la table de la cuisine, sans préliminaires aucun, vieille envie parmi tant d’autres que je n’ai jamais osé assouvir quand nous étions ensemble !

Des fois, on est con quand on est en couple !

— Alors voilà, c’est ton anniversaire et je voulais te faire un cadeau un peu spécial, mais il faut que tu sois d’accord, tu dis oui ou tu dis non. Si tu dis oui, tu te laisses faire et tu me fais confiance, si tu dis non, on boit un verre et on en reste là.

Tu n’as le droit qu’à un mot : oui ou non !

Alors qu’elle parlait, je voyais pétiller ses yeux bleus comme au temps où nous faisions l’amour ensemble, le ton de sa voix était doucereux et moi je me maudissais d’avoir mis un jean’s trop serré.

— Oui !

J’avais dit cela persuadé qu’elle allait me délivrer de mon supplice dans la minute, ouvrir ma braguette et…

Elle m’asséna un deuxième smack et émit un gloussement de petite fille heureuse du bon tour qu’elle était en train de faire.

— Calmos papillon, on n’est pas pressé, je crois que tu ne regretteras pas… Lança-t-elle en me poussant gentiment sur le lit.

Elle sortit du champagne et nous trinquâmes en dissertant de la météo du jour et du temps qui passe.

Je me demandais bien où elle voulait en venir !

Ce faisant, elle enflamma un peu d’encens pour l’ambiance, mit une musique douce, fermait les rideaux.

Elle se baissa pour allumer des bougies, m’exposant au passage son cul bien rebondi sous le tissu qui avait du mal à le contenir.

Culotte ou pas culotte ? Pensée de mec qui n’en peut plus ; je vais exploser avant même que de commencer !

Elle se planta enfin devant moi, un air de défi sur son visage, faisant sensuellement glisser sa sympathique robe rouge le long de son corps ; j’eus ma réponse, petite culotte à frou-frou du plus bel effet, pas de soutien-gorge pour cacher une poitrine ferme et avenante.

Elle se pencha sur moi, sortit un bandeau noir de je ne sais où et me le mit sur les yeux, après quoi elle me roula un patin d’anthologie, goût mentholé, tandis que tout doucement je sentais sa main s’affairer sur ma ceinture et ma braguette, frôlant avec délicatesse le boxer censé contenir ma turgescence incontrôlée !

Elle s’arrêta en chemin, ses mimines remontants sur ma poitrine, elle enleva mon tee-shirt et me colla un bout de sein dans la bouche. Réminiscence enfantine, il durcit sous l’action de mes lèvres. Mes paluches se posèrent sur ses fesses et tandis que mes doigts tentèrent de s’immiscer sous le fin tissu de son slip, elle me stoppa : « Doucement, on a tout le temps ». Elle se leva m’abandonnant là dans les volutes de son doux parfum.

La perception du noir total est une expérience étrange, tous les sens qui se mettent en alerte, le toucher, le goût, l’odorat, plus fort que dans l’obscurité d’une chambre où l’on devine toujours l’autre. Et puis cette appréhension d’être à sa merci, de ne pas savoir ce qu’il va vous arriver ; je pourrais retirer le bandeau, mais ce mystère me plaît, et puis, depuis tout ce temps, j’ai envie d’elle, de retrouver son corps, son cul, sa bouche…

J’entends des bruits, que fait-elle ?

Elle se rapproche, je la hume, étonnamment on dirait que son parfum a subtilement changé…

Elle attrape mon pantalon et le tire pour l’enlever, le caleçon suit, je suis maintenant totalement nu…

Je devine un chatouillis sous la plante des pieds, une plume, ce doit être une plume qui calmement dessine des arabesques en cheminant lentement le long des jambes, s’arrêtant à l’intérieur des cuisses, frôlant les bourses avant de glisser sur ma verge pour s’attarder sur le frein. J’ai à peine le temps de me dire que c’est divin que déjà la plume remonte sur mon ventre pour finir sa course autour de mes mamelons. Je les sens se raidir à cette tendre caresse.

Alors que je me laissais aller à la délicatesse de ce subtil plaisir, je sursautais au contact gelé d’un glaçon sur mon gland, immédiatement réconforté par l’affectueuse tiédeur du fourreau de sa langue. Ce chaud et froid dans un tranquille va-et-vient le long de ma verge est juste un doux supplice qui me brouille l’esprit.

Je ne lui connaissais pas cette dextérité, c’est une magicienne, une déesse aux mille bras ; mais comment fait-elle ?

Après quelques minutes de ce traitement de faveur, et quand le cube eut fondu sous la chaleur d’éros, une dernière caresse de la plume sur mon sexe et elle délaissa cette zone devenue dangereusement sensible.

Sa main vint prendre la mienne et la guida à la découverte de son corps. Mes doigts frôlèrent sa bouche, passant par le cou, allant faire un tour de reconnaissance sur sa poitrine gonflée qui me semblait alors bien plus grosse que tout à l’heure, subtilité de la cécité, redescendant visiter le nombril avant de traverser sa soyeuse toison et s’arrêter sur son coquillage humide que je n’ai aucun mal à pénétrer tandis que mon pouce cherche son petit diablotin. Elle commença à gémir sous l’action de mes doigts bientôt complètement trempés de sa douce liqueur. Après un dernier soupir, elle me fait sucer mon index ; j’aime son goût sucré acidulé.

«Couche-toi sur le ventre », me susurra-t-elle à l’oreille. Elle posa un coussin sous ma tête puis laissa couler une huile aux senteurs orientales sur le dos. Ce massage, au début énergique se fit de plus en plus calme, d’abord avec les mains puis avec tout son corps, je devinais ses seins, son ventre se frotter sur moi. J’étais bien…

« Retourne-toi » ; je ne me fis pas prier et cela reprit de plus belle se rapprochant petit à petit de mon sexe. Elle rajouta de l’huile et se mit à tourner autour, à caresser le scrotum, les testicules, évitant bien soigneusement mon vit qui s’était redressé.

Son doigt massait maintenant mon anus de manière circulaire puis bien lubrifié, s’insinua doucement à l’intérieur en direction de la prostate.

Elle engloutit alors brusquement ma bite jusqu’au fond de sa gorge, remonta lentement, effectua une pause au sommet pour quelques titillage de langue, avant de redescendre tout aussi délicatement, mon jonc enserré entre ses lèvres, avec d’imperceptibles mouvements de rotation dont elle avait le secret.

À ce rythme, pompé magistralement avec un doigt dans le cul, je ne tiendrais pas bien longtemps !

Elle le devina alors que déjà je donnais des coups de reins pour accompagner cette poussée de plaisir que je sentais irrémédiablement venir, comme des milliers de petites aiguilles, du tréfonds de moi-même.

En femme maîtresse, une nouvelle fois, elle stoppa net.

— Pas tout de suite dit-elle tout en pressant fortement la base de mon pénis quelques secondes pour arrêter le flux qui s’apprêtait à jaillir.

Exquise saveur du désir inassouvi. Frustration délectable. Je ne contrôle rien, elle fait de moi ce qu’elle veut.

Elle me laisse refroidir un peu, je l’entends bouger et gémir à côté, je l’imaginai en train de se branler…

Elle revint bientôt vers moi, couvrant ma peau de bisous, pour finir par un long palot ; étrange, voilà qu’il a le goût fraise à présent.

Lentement, son corps remonte le long de mes lèvres, je devine enfin son sexe venant quémander une caresse à ma bouche, je le baise, l’embrase, et tandis que mon doigt s’insinue en elle, ma langue s’attaque à son clitoris.

Bizarre, là où tout à l’heure il y avait une légère toison, c’est un minou glabre et lisse qui se présente à moi !

Elle est assise sur moi, elle a pris mes deux mains qu’elle a posées sur ses seins, elle commence à gémir tandis que je la mange, sa cyprine s’écoule dans ma gorge et alors que je la sens se cabrer dans une ultime jouissance, brutalement elle se saisit ma virilité, enfile un préservatif dessus et s’empale sur moi dans un doux va-et-vient qu’elle contrôle avec dextérité.

Je deviens fou, il y a un truc qui cloche ! Je lui baise le con de ma bite et ma bouche en même temps !

N’en croyant plus mes sens, je crains être dingue. 

Brusquement, d’un geste prompt elle me redonne la vue et je l’aperçois, toujours au-dessus de moi, embrassant goulûment une belle rouquine joliment pulpeuse qui me chevauche allègrement.

Je restais bouche bée, du moins autant que sa position sur moi le permettait !

— Je te présente Amélie, une amie… rigola t’elle !

Les deux dames savaient y faire autant pour le plaisir des yeux que ceux de nos corps, nos jeux prirent une nouvelle tournure dans des parades partagées à six mains et trois bouches ; c’est fou les combinaisons possibles. Plusieurs fois encore elles m’obligèrent à me contenir en calmant mes ardeurs, je les regardais alors s’amuser sans moi, puis revenais vers leurs lèvres, leurs culs, leurs sexes…

C’est sur la volupté divine de deux langues affolantes jouant et caressant mon membre viril que j’eus enfin droit à l’extase finale…

Sur le sol traînaient deux petites robes rouges…

Commentaires

1. Le vendredi, août 15 2014, 21:02 par lilou la teigne

jolie histoire pour toi, pour elles.
Vrai ou faux qu'importe

2. Le samedi, août 16 2014, 01:17 par Gilsoub

@Lilou la teigne : Content que l'histoire te plaise, et comme tu dis, qu'importe la part de vérité et cela du rêve ;-)

3. Le dimanche, août 17 2014, 21:33 par Pastelle

C'est cool, tu ne t'es pas réveillé avant la fin de l'histoire. :)

4. Le dimanche, août 17 2014, 21:34 par Pastelle

PS : Tu as de bien jolis rêves et tu les racontes très bien...

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