mercredi, 2 septembre 2015

Obsédé...

Je ne suis qu’un homme, que voulez-vous, et il m’arrive d’avoir des envies, des pensées, des rêves libidineux. Comme cela, sans franchement savoir pourquoi, juste pour le plaisir peut-être…

Je l’assume bien volontiers

des fois on y trouve une petite robe rouge qui finit en récit sulfureux sur le blogue dédié, d’autre fois, simplement ici, il suffit juste de repérer le bon mot clef ;-)

J’ai les noms des curieux qui ont cliqué sur les liens !

 

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Le mot du jour : Libidineux
La liste des 366 Alphabétiques
Les participants du 366 Alphabétiques

02/09 : l comme libidineux

Le libidineux,
souvent vieillard,
est lascif, lubrique,
dissolu voire débauché.

Lèche-vitrines

Dans le quartier Rouge tout près de la gare centrale d'Amsterdam, j'ai croisé des regards incrédules, curieux, amusés, concupiscents, libidineux (mot du jour à caser pour le jeu des 366 Alphabétiques). Le mien a été gêné par l'étal de ce marché esclavagiste et par l'attitude des promeneurs (dont je faisais partie, c'est vrai) qui arpentaient le pavé comme s'ils empruntaient les allées d'un zoo ou d'une fête foraine. Ce samedi soir, il y avait des milliers de gens qui déambulaient dans les ruelles étroites et le long des canaux pour un étrange lèche-vitrines. Des marins du SAIL 2015 en goguette, des grappes de post-pubères excités, des sex addicts venus seuls ou en duo, des mecs éméchés, des touristes guillerets ou égarés et même des familles avec marmots aux yeux écarquillés devant l'édam les dames plantureuses qui aguichent le badaud dans des cages de verre pas plus grandes qu'une cabine téléphonique illuminée de loupiotes et néons rouges. Il y est affiché clairement le tarif des prestations en tous genres, y compris à l'attention des couples libertins.

Ici, pas de chichis. Rien n'est interdit, tout est toléré. On appelle une chatte, une chatte. Et en français, s'il vous plaît !

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Certaines vitrines sont plus grandes que d'autres. On peut alors apercevoir un lavabo surmonté d'un miroir dans un coin, un lit simple ou double qui forment le seul mobilier d'une chambre décorée parfois de manière enfantine complètement décalée dans cette atmosphère glauque. Loin de toute innocence malgré le rose bonbon et les ours en peluche. Un rideau tiré cache les ébats tarifés. Il se rouvre comme celui d'un théâtre pour le prochain acte. Il m'est difficile de penser que tout ceci relève de la prétendue liberté sexuelle et que les mafias de l'Europe de l'Est ne contrôlent pas ce business juteux. Les sbires bodybuildés que j'ai repérés postés aux abords des cages à poules ne présentent pas le profil type du client indécis ou timoré qui hésite à franchir le pas. Dans le milieu de la prostitution, toute protection se monnaye. Et les drogues dures y circulent immanquablement.

Quelques jours plus tard, j'ai repensé à ces jeunes femmes à la bouche maquillée, au décolleté et au fessier généreusement exposés et qui posent lascivement dans leur bocal. Elles ont entre 18 et 25 ans, empruntent souvent un style d'étudiante dévergondée qui semble correspondre à une forte demande de la clientèle masculine. Elles portent des lunettes, des tresses ou des couettes, une jupette plissée qui aurait fortement rétréci au lavage.

En passant devant une vitrine, j'ai reconnu le regard triste et perdu sous la frange ourlée et noircie des cils dans celui d'une p...oupée. What did you expect ? Il était hors de question que je photographie une vitrine du Red Light District. D'ailleurs, c'est bien la seule chose qui soit interdite (en principe !) dans ce quartier.

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