Le métro à ses désagréments et ses petits plaisirs.
L’avantage à 7 heures du matin, c’est que nous ne sommes pas encore à la foule et que l’on peut s’asseoir.
Elle est montée à Denfert Rochereau.
Je dirais vers les trente-cinq ans.
Une charmante petite robe rouge (eh oui) flottante et s’arrêtant pas tout à fait à mi-cuisse ; elle portait des bas !
Pas des collants !
Le décolleté, plus que plongeant sur sa généreuse poitrine, ne laissait rien à deviner, il suffisait de regarder.
Blonde et un peu trop maquillée (du moins à mon goût), elle n’avait pas l’air très à l’aise sur ses talons aiguille.
Allez savoir pourquoi, alors que la place ne manquait pas alentour, c’est sur ma banquette qu’elle a jeté son dévolu.
Elle s’est assise à côté de moi, collé devrais-je dire ; plus rasibus [1] tu meurs !
Et là, mesdames et messieurs, comment vous dire…
L’horreur pure et simple !
Une odeur effroyable !
Pas celle d’un mauvais parfum comme l’on en rencontre beaucoup dans le métro le matin, non, bien pire, celle de la saleté, de la crasse, cette odeur acide qui vous attaque le nez. Si j’avais fermé les yeux, j’aurais imaginé sans hésitation un de ces clodos pouilleux et avinés comme on en rencontre parfois dans les sous-sols parisien.
Les rares que nous étions avons changé de wagon en ce regardant d’un air surpris.
Comme quoi l’habit ne fait pas le moine, ou plutôt la nonne !
(096/366)
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[1] Rasibus : Tout contre, tout près.
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