« Il faut tourner la page », j’ai cette chanson de Nougaro dans la tête depuis deux mois ; et pour cause, un nouveau chapitre de ma vie est en train de s’ouvrir.

 

Ce que je ressens en ce moment est assez complexe à décrire, un peu comme si mon cerveau voulait jouer à l’équilibriste, balançant entre joies et bonheur de se qui arrive d’un côté, et de l’autre entre tristesse et nostalgie de ce qui n’est (ou ne sera bientôt ) plus !

 

Il faut tourner la page…

 

Maman est morte ; fin du chapitre précédent…

 

Il faut tourner la page… 

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Nous nous sommes mariés cet été avec l’amoureuse ; mariage païen comme certains le nomment, mariage tout court pour nous. Pas d’édile présent, ni curé ni maire, mais 7 témoins privilégiés et la mer pour nous accompagner dans cet acte d’amour. Nous n’avons pas gravé nos noms en bas d’un parchemin, nous les avons gravés dans nos cœurs en même temps que les serments échangés. Cela nous suffit. Émotion très forte…

Il faut tourner la page…

 

Bientôt la maison que j’habite depuis 50 ans ne sera plus mienne, ni celle de mes frères ; il nous faut vendre, c’est la meilleure solution, mais c’est la mort dans l’âme que je vais quitter le vieux Charme du jardin, les châtaigniers et les tilleuls. 

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Je n’irais plus m’asseoir sur la butte à regarder cette grande bâtisse de 1859 à la longue histoire et pleine de souvenirs. Il nous faut la vider, jeter, trier, donner…

 

Il faut tourner la page…

 

Ma nouvelle maison est à Tours, auprès de ma femme et de mes belles filles. Nouveau lieu à apprivoiser, à intégrer, quelques travaux prévus pour qu’elle devienne aussi mienne, que je me sente chez nous ; pas chez elles. C’est en cour. Je sais que je suis bien là-bas, heureux.

 

Il faut tourner la page…

 

Changer de rythme ; des allers-retours réguliers entre Panâmes et Tours. Parce que mon boulot est à Paris, parce que j’aime Paris, parce que je suis un Parisien dans l’âme. Une heure de voyage, ce n’est pas pire que ce que subissent nombre de banlieusards pour aller bosser, et le TGV est plus confortable que le RER ; par contre quelque peu plus cher…

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Il faut tourner la page, changer de paysage…

 

Changer ses marques, aller de l’avant vers cette nouvelle vie qui nous tend les bras, les bras de ma belle, les bras de la Merveille…

 

Aujourd’hui je suis heureux, même si de temps en temps une pointe d’inquiétude, une pincée de stress, voir une once de nostalgie, me traverse l’esprit…

 

Aujourd’hui je tourne la page, les pages, j’écris un nouveau chapitre, que dis-je, nous écrivons à plusieurs plumes, c’est tellement plus sympa…

 

Ouep, la vie est belle !!!