366 Alphabétiques

(Jeu des 366 Alphabétiques expliqué là-bas.)

Elle usait de ses mots comme des uppercuts et ce, racontait-elle, depuis l’époque du lycée où elle avait découvert qu’à coups de phrases cinglantes, elle pouvait envoyer les garçons dans les cordes. Elle avait commencé ainsi à prendre plaisir aux joutes verbales et n’avait cessé depuis de s’exercer avec tout un chacun dans ce qu’elle considérait comme un art. Récemment encore, elle se vantait d’avoir, par une réplique, mis quelqu’un K.O.. Mais jamais elle n’avait pensé qu’on pouvait rester sans voix face à elle parce qu’on jugeait qu’elle ne valait pas la peine qu’on lui réponde. On pouvait même être sidéré par sa bêtise ; car elle était d’une bêtise étonnante quand elle s’emballait dans l’attaque de quelqu’un(e), d’autant pluss étonnante qu’elle avait montré par ailleurs une certaine intelligence. Il semblait que toute à sa rhétorique, elle se délectait, jouissait d’elle-même, au point d’oublier de viser avec justesse…

D’autres auteurs inspirés du mot UPPERCUT là-bas

L’uppercut
est à la caresse
ce qu’est le cri
au murmure.