On ne refait pas l’histoire, heureusement, juste on se souvient et cela peut être sympathique. Bien sûr que j’ai des regrets, sûrement que si je le pouvais, je recommencerais certains trucs autrement, et ferais certainement de nouvelles conneries. Que ce soit en amour ou du domaine professionnel, ce qui est fait est derrière nous bon ou mauvais, c’est simplement la vie ; elle se charge bien de nous rappeler que rien ne serait plus jamais comme avant…
J’avoue avoir une petite passion pour les biographies, auto ou pas, malgré la médiocrité de la plupart ! Le destin est quelque chose de fascinant et si souvent il faut le provoquer un peu, on s’aperçoit la plupart du temps que le facteur chance est primordial pour passer de l’ombre à la lumière.
Personnage incontournable du cinéma français depuis les années quatre-vingt, Dominique Besnehard est de ces gens qui se sont battus pour arriver, mais en reconnaissant lui-même qu’il a eu des coups de bol dans son parcours ; les bonnes personnes, aux bons endroits aux bons moments.
« Casino d’hiver », son autobiographie est agréable à lire. Sûrement en partie parce qu’il s’est fait aider par un professionnel, Jean-Pierre Lavoignat, pour l’écriture. Ensuite, car son histoire depuis le garçonnet, fils de commerçant de village Normand, jusqu’au producteur qu’il est devenu, sans oublier le directeur de casting, métier qu’il a quasi inventé, ou l’agent de comédien où il excella, est passionnante. Nombre de vedettes d’aujourd’hui doivent une fière chandelle à ce découvreur de talent. De récit en anecdote en passant par de petites piques ou des règlements de compte, c’est tout une vie dans le monde du strass qu’il décrit non sans une certaine ironie des fois, pas dupe la guêpe.
Aucun sujet d’occulté, de son homosexualité qu’il mit du temps à assumer jusqu’à l’affaire « Ségolène », en partie montée de toutes pièces et qui finira dans un goût amer de manipulation et de la trahison.
Personnage chatoyant, haut en couleur, au grand cœur (et là j’ai mes sources personnelles !), agaçant et irritant aussi, certainement un peu à cause du cheveu qu’il a sur la langue, voici un livre agréable pour les vacances d’été.
Non décidément, on ne refait pas l’histoire, on la fait, tout simplement…

Ce mois-çi : Johnny Hallyday ; la chanson du jour : Refaire l’histoire.
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3 réactions
1 De seia
- 31/07/2014, 11:44
il m'a tellement agacé lorsqu'il était avec ségo que j'en suis devenue allergique à ce genre de personnage!
2 De Ksé
- 31/07/2014, 12:09
J'ai dans ma bibliothèque quelques (auto)biographies. Le parcours de combattant croise la route de la chance, je l'avais noté dans plusieurs ouvrages. C'est toujours enrichissant d'apprendre de la vie des autres que l'on imaginait souvent différente de ce qu'elle a été. Cela balaie des préjugés, met en lumière des qualités qu'on ne soupçonnait pas. Je me méfie toutefois des versions édulcorées.
Il y a des personnages qui plaisent d'emblée ou agacent. Dominique Besnehard ne remporte peut-être pas tous les suffrages en matière de popularité. Pour ma part, j'apprécie l'homme que je devine au travers de sa vie publique. Je le préfère nettement à un trop consensuel Drucker par exemple.
3 De Gilsoub
- 01/08/2014, 01:04
@Seia : Sa version de l'affaire Sego est assez intéressante et découvrant de plus en plus la réalité de la dame, je suis assez tenté de le croire. Quoiqu'il en soit il en est ressortis assez blessé de cette affaire. Je ne pense pas qu'on puisse le juger à l'aune de cette histoire et surtout de la médiatisation qui en a été faite...
@Ksé : J'aime ta phrase " le parcourt du combattant croise la route de la chance " c'est tout à fait cela qui est fascinant ! Il parle dans son livre de tout les vrais talents qui existe mais qui jamais ne perceront parce qu'il manque le coup de pouce de la providence, la rencontre, la bonne opportunité.