C’est la fin de la journée, la régie est coupée, l’ordinateur de même. J’enfile mon manteau, règle mon écharpe encore de rigueur par se frimas, mets mes écouteurs sans fil et les allume. J’éteins la lumière, ferme et verrouille la porte du boulot ; routine quand tu nous tiens…

Métro le temps de quelques stations, Montparnasse à traverser, les joies du tapis roulant ; cool mon TGV est dans 20 min. 
Ah merde, j’ai laissé ma trottinette au bureau ; bon ben je marcherais entre la gare et la maison.

Dans le hall un groupe de musique celtique, des gens dansent, d’autre assis sur les escaliers profite du spectacle en attendant leur train ; le mien est déjà voie 20, voiture 20 places 83. En remontant le quai, je me dis comme presque chaque jour que quand même, c’est long un TGV.
Il y a peu, grâce à la technologie moderne qui équipe nos téléphones, j’ai mesuré : 1,1km entre les portes du métro ligne douze et celle de mon wagon, escalier compris !

On est vendredi, en plus des habitués, c’est jour de départ en Week-End. Il y a du monde. Je suis côté fenêtre, mon voisin est déjà installé. Je manque de l’éborgner en mettant mon lourd sac à dos sur le porte-bagages, m’excuse, me ravise redescend le sac en tire mon bouquin, remet le sac, enlève mon manteau, le livre dans la bouche le temps de passer les manches, cale le manteau en équilibre sur mon bagage, dérange mon voisin qui avait sorti l’ordi et m’assoit…

Merde, j’ai laissé mon téléphone dans la poche du manteau me lève, me contorsionne pour le récupérer, en récupère un autre ! Le remet comme je peux, j’attrape une écharpe qui n’est pas à moi, retrouve enfin mon manteau, prends mon téléphone remet le manteau où il était, me rassoit et constate que mon manteau tombe sur mon voisin…

Il aura de quoi raconter sur le boulet qui était placé à côté de lui lors de ce voyage !

Je reprends mon manteau et le garde sagement sur mes genoux ; il faut savoir ne pas insister.

Message de service :

« Mesdames et messieurs, le départ est légèrement différé, le conducteur est en train de vérifier le freinage des voitures… »

Au moins, quand elle communique, la SNCF n’est pas du tout anxiogène…

Finalement nous partons, je plonge dans mon nouveau bouquin, passionnant !

On annonce que le train arrive à Saint Pierre des Corps…

Ah tiens ! J’entends bien le message juste assourdi par le caoutchouc de mes écouteurs !

Bon Dieu, mais c’est bien sûr, je n’ai pas de musique dans mes oreilles, encore moins de podcasts,  j’ai oublié d’appuyer sur « play » en partant il y a plus d’une heure…

Il y a des jours comme cela…

Et si je vais nager Dimanche, ce sera à la piscine, promis…

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