jeudi, 29 novembre 2012

Aujourd'hui, rues…

Ce soir, je rentrais tard, j’aime les rues la nuit.

Marcher sur la grande avenue alors que la ville est endormie ; pas un chat, pas une voiture, juste l’air frais sur mon visage.

Le spectacle était bon, Michaël Gregorio, à ne rater sous aucun prétexte au Bataclan et en tournée.

Du coup, je suis bien, j’aimerais que cette nuit n’en finisse pas.

Je poursuis mon ombre sur la route qui me tourne autour au gré des lampadaires. J’aime la ville la nuit…

Autoportrait au chapeau(297/366)

D’autre 366 à prise rapide…

Amour d'antan…

Le soir tombait. Je regarde ce dessin d’elle que j’avais fait il y a longtemps maintenant ; avant…

Avant nos adieux, avant qu’elle ne parte…

C’était un après-midi d’hiver, elle était plongée dans « les Fleurs du mal ». Je l’admirais, fasciné par sa beauté. J’avais pris une feuille Canson sur son carnet et ses crayons de couleur ; je l’avais dessiné. 

La force de l’amour avait dû me donner du talent, c’est mystérieux cette force-là !

Quand je lui ai montré, elle a fait la moue ; après nous avons fait l’amour.  

Sûrement une des plus belles fois. Inoubliable, fusion des corps et de l’esprit, plaisir rare. Il y a des jours comme cela, deux êtres en symbiose. 

Grandiose tout simplement ; de ces moments au milieu de dizaines d’autres dont on se rappelle.

Et puis, sa tête posée sur ma poitrine, regardant le plafond, l’air ailleurs, elle m’a dit : « je n’ai rien contre toi, je vais partir, juste il faut que je parte… »

Elle s’est levée, je devinais son corps nu à travers mes yeux mouillés…

La flamme du briquet attaque le coin de la feuille dévorant petit à petit cet amour d’antan qui quelquefois hante encore mon esprit.

Dessin de Fran Zenal

Petit texte dans le cadre de l’atelier d’écriture “Au clair de la plume” dont la consigne du mois était de s’inspirer du dessin de Fran Zenal et de commencer avec l’incipit :” Le soir tombait”.