jeudi, 3 janvier 2013

Un mercredi soir ordinaire…

Il est entré en même temps que moi dans le wagon. 

Je me suis assis pour lire les dernières pages du Goncourt, le fameux « Serment sur la chute de Rome », et accessoirement aller jusqu’à Montparnasse…

« Mesdames et messieurs, bonsoir. Je suis SDF et je n’ai pas mangé, excusez-moi de vous déranger… » 

Triste litanie de plus en plus entendue dans notre métro, bien souvent dans une indifférence générale. 

Moi le premier, cela fait bien longtemps que je ne donne plus, préférant soulager ma conscience d’un chèque conséquent au resto du cœur.

Allez savoir pourquoi, est ce son regard triste de celui qui sait que son discours est de plus en plus vain, le peu d’entrain de mes co-voyageurs à donner ne serait-ce qu’un sourire, un regard faussement compatissant ou simplement le peu de succès rencontré à cette heure tardive ; je fus pris d’une empathie soudaine.

Je sortis deux euros de mon porte-monnaie que je posais dans sa main tendue sans grande conviction. Il me remercia d’un sourire édenté, mais que je sentis sincère.

Bonne année ai-je pensé ironiquement, mais je n’ai pas osé lui dire…

C’était un mercredi soir ordinaire à Paris ; deuxième jour de 2013…

Aujourd'hui, taper...

Mes petits doigts virevoltent sur le clavier pour taper la consigne du jour. J’ai choisi la facilité, non pas que je m’en tape, mais bien parce que je manque d’idée quand je regarde ma journée où même le soleil ne tapait pas !

J’ai bien tapé la causette cet après-midi, mais pas plus.

Ce soir, en allant à mon bistrot favori, présenter mes bons vœux à quelques amis, nul poivrot à taper le carton dans leurs coins. Pas la moindre belote ou 421.

Soyons honnêtes, on s’est tapé une crise de rire, mais par contre je ne me souviens plus pourquoi !

(333/366)

D’autre 366 à prise rapide…

Et sinon, au jour de l’an, l’on s’est tapé de bonnes bouteilles, même si le Sauterne n’est pas mon préféré !
Sauterne