vendredi, 8 mai 2015

Yaourt

Il me parle, me parle, et finalement, son mail pourrait être du yaourt, il aurait autant de sens pour moi. Je déteste ces phrases manipulatrices, “je sais que tu comprendras”, qui annihilent la colère pourtant justifiée de l’interlocuteur avant qu’elle n’ait lieu.

Aï spique ingliche…

Je dois vous faire un aveu, je suis très mauvais en anglais ; quoique mon frère vous dira qu’après quelques verres et en présence de charmantes Américaines, je ne me débrouille pas si mal ! Mais ceci est d’histoire ancienne, et puis nous étions à New York, et puis… Ben j’avais bu et c’était le jour de l’an !

Bref, sinon, sauf cas exceptionnel, je suis nul en langage d’outre-Manche…

 

En d’autres temps, quand j’étais jeune et beau, le truc qui m’exaspérait au plus haut point, c’était tous mes camarades qui connaissait par cœur les paroles des chansons à la mode, y compris celle qui causait en étranger ! Je n’ai jamais su faire, j’ai une mémoire de poisson rouge pour le « par cœur », par contre je vais me rappeler la couleur de la robe que  portait une belle lors de notre première rencontre il y a 10 ans !

Bref, dès qu’il y avait une boum, il fallait danser, certes, mais aussi chanter en même temps pour bien faire comprendre que l’on n’était pas has been.

C’est ainsi que pour ne pas avoir l’air ridicule, j’ai repris une technique mise au point par les premiers rockers français : chanter en yaourt !

Cela consiste à éructer dans des sonorités qui ressemblent à la langue imitée.

 

L’avantage de la chose, c’est que je savais que la fille que je tentais d’emballer sur « Hotel California » ne parlait pas plus que moi l’anglais, parce que mise à part « Welcome To Hotel California » le reste des sons que j’ai pu susurrer à son oreille ne voulait pas dire grand-chose…

Les mauvais esprits me feront remarquer qu’après tout le but de ce genre de danse c’était quand même bien d’étudier une langue étrangère…

 

Ce n’est que bien plus tard que j’ai réalisé qu’il y avait de grandes chances que la majorité de mes petits camarades ait utilisé le même subterfuge que moi…

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Le mot du jour : Yaourt
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Les participants du 366 Alphabétiques

Beaucoup de mots pour presque rien

Derrière son rire, elle pensa: ” quel est donc ce bastringue qui pense avoir un charme démoniaque, cet étranger dont la bouche ne me sert que des fariboles ? S’imagine-t-il que je vais gober son galimatias ? Je sens bien qu’il se croit maitre d’un jeu dont je n’ai pas tout deviné, mais tout cela finira dans un bain d’hémoglobine, je me laverai dans son sang ! ” Elle donna l’ordre de servir la suite illico presto, elle voulait se retrouver seule pour établir son plan qui anéantirait ce faux jeton.

Le dessert la calma, le froid du sorbet s’insinua en elle, la glace vint éteindre le feu. Elle changea d’idée. Il fallait qu’elle l’observe plus longtemps. Cet homme était venu en ennemi, elle le sentait, elle devait prendre son temps. Elle demanda : “Quels sont donc vos talents Xénon, en dehors de votre voix et de votre sens de l’humour qui sont des armes certes utiles mais bien légère pour parcourir le monde comme vous semblez l’avoir fait ?”
- Je sais me battre, j’ai séjourné en Asie quelque temps
- Oh ! Vous faites du karaté sans doute ? Comme c’est mignon.
- Je pratique les Arts martiaux en général.
- Avez-vous déjà tué ?

La question était posé sur le même ton badin. Il observa ses yeux pour y discerner son intention, mais il s’aperçut qu’ils étaient faux eux aussi, elle portait des lentilles qui changeaient de couleur au gré de la lumière et lui donnait ce regard à la fois étrange et terrifiant. Il sentit qu’il avait commis une erreur, il était important qu’elle le prit pour un matou docile et ronronnant, il devait dominer son orgueil et flatter le sien. Néanmoins, cette erreur lui avait appris quelque chose.
- Non, je n’en ai jamais eu besoin.

Le silence s’installa jusqu’à la fin du repas. C’est alors qu’il lui offrit son cadeau. Chaque individu la voyant pour la première fois le devait. Elle mettait au défi ses invités de la surprendre. Ce qui arrivait rarement. Elle défi le paquet, son petit sourire de glace toujours sur ses lèvres. Qu’avait il bien pu imaginer ? Il était intelligent, pas suffisamment pour l’égaler mais tout de même. Partagée entre l’espoir et l’appréhension d’être enfin surprise, elle défit le défi. C’était une ombrelle de papier, la couleur était délavée, le bois du manche même pas sculpté. Une ombrelle pour la reine glacée, au pays des icebergs. Elle n’avait de précieux que son inutilité absolu. Elle aima ce cadeau et n’aima pas l’aimer.

Elle remercia sans chaleur et l’invita à quitter la table. Ils se retrouvèrent au Paradis. C’est ainsi qu’elle appelait cette salle, elle portait bien son nom. La magie résidait dans le fait que l’illusion d’être dans le ciel, installé sur des nuages était parfaite. D’ici, elle pouvait véritablement se prendre pour une déesse. Un quatuor à corde jouait quelque part, hypnotique. Il sentait une dangereuse mélancolie l’envahir. Il ne devait pas laisser ses émotions affleurer, il devait se souvenir qu’il était là pour ratiboiser sa mégalomanie, transformer cette mante religieuse en inoffensive sauterelle, couper une à une ses tentacules de tentatrice, réchauffer ce cœur froid et le briser.

Mais la musique, le paradis, un ululement doux et lancinant eu raison de sa vigilance. Il s’endormit. Elle le regarda longuement, abandonné, fragile, beau et se souvint avec regret qu’elle devrait fatalement le tuer.

Le lendemain, il se réveilla en sursaut. Il était dans une chambre, qui l’avait donc transporté ? Sa valise avait été défaite. On l’avait installé. Partagé entre la victoire d’être toujours en vie et d’avoir passé la première nuit et la défaite de s’être mis à sa portée si facilement, il commença la journée par une séance de méditation. Il devait sortir de lui le tumulte. Quand il revint de sa transe, il savait que c’était en restant humain qu’il l’atteindrait.

Dans la chambre, se tenait un homme si immobile qu’il en devenait presque invisible. Quand était il entré ? Il se présenta ” Je suis votre… comment dire… majordome, pour la duré de votre séjour. Je me nomme Watt, comme l’énergie pas comme la question”

Il se regardèrent en silence, puis Xénon sourit.

-Bonjour Watt, où est servi le petit déjeuner ?
- Dans votre chambre Monsieur. Thé ? Café ?
- Café
- Monsieur est étranger à nos contrés n’est ce pas ?
- Cela vous pose un problème Watt ?
- Monsieur, je n’ai pas suffisamment de pouvoir pour avoir le moindre problème. Nous savons tous que la maitresse des lieux est Xénophile. Si monsieur est toujours parmi nous ce matin, c’est que monsieur a su se montrer suffisamment exotique pour retenir son attention. Formage blanc ? Yaourt ?
- Yaourt…

Yaourt

yaourt : dessert traditionnel que l’on trouve plutôt dans les plaines d”Asie Centrale, et si vous n’avez pas lu Iznogoud c’est bien dommage…. Lire Yaourt

Yaourt

Je disais justement à propos de yaourt, hier soir, qu’ils devraient prévoir plus d’espace entre le haut du yaourt et le haut du pot, parce qu’il n’y a jamais assez de place pour y mettre suffisamment de sucre roux !

Vous ne trouvez-pas ?

Le P'tit Bec

Ceci n’est pas une photo de yaourt mais d’amateurs de foot regardant religieusement le mur et les images qui bougent en poussant moult cris et vociférations. Nous sortions alors du dernier Par-s-Carnet, qui devient de plus en plus couru ; nous étions 13 cette fois-ci et il est de plus en plus régulier que nous soyons au moins une douzaine, voire plus !

Yaourt

Je fais les miens depuis
le 2 novembre 2012.
J’en fais 12 à la fois,
6 natures, 6 sucrés à la stévia,
et aromatisés grâce à
des huiles essentielles comme
citron,pamplemousse, orange, cannelle…

08/05 : y comme yaourt

Un yaourt nature,
une lichette de confiture,
avec un peu de crème…
Et la vie est plus douce.

Yaourt

(Jeu des 366 Alphabétiques expliqué là-bas.)

L’Allemagne nazie capitula le 8 mai 1945 ainsi la République Fédérale d’Allemagne et la Turquie purent signer le 30 octobre 1961 une convention pour le recrutement de main d’œuvre. Dix ans après, 652 000 citoyens turcs résidaient en RFA, puis 1 546 000 en 1981… Les Turcs amenèrent et partagèrent leur culture ainsi au début des années 1970 déjà, beaucoup d’Allemands consommaient du yoğurt ; puis le yoğurt se répandit dans le reste de l’Europe. Le mot yoğurt devint en Allemand Joghurt, et en Français yoghourt ou yogourt ou yaourt. On emploie généralement en France le mot yaourt. Pourquoi yaourt et non yogourt ? Il ne faut s’étonner de rien venant d’un peuple qui depuis des siècles dit Londres et non London… Personnellement, j’aime beaucoup déguster dans un vrai restaurant turc un yoğurtlu kebap, plat que je ne connaîtrais pas si la France était encore occupée par les nazis ; hélas, je le regrette sérieusement, les vrais restaurants turcs sont rares en France, et les nombreuses enseignes kebab peuvent faire oublier qu’il existe une vraie cuisine turque, bonne.


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