DE BORDEAUX ÉVIDEMMENT ! Le vin qu’on buvait chez Berchel, le vin que Berchel commandait au restaurant… Quand on l’invitait, il faisait une petite moue quand on posait sur la table une bouteille pas de Bordeaux. Ce n’était pas du chauvinisme, il n’avait aucun lien avec la région bordelaise, c’était son Goût. On a bu du bon Bordeaux chez lui, on en a bu du moyen, on en a bu, rarement, du mauvais. Un jour au restaurant, comme à son habitude il claquait la langue de satisfaction… Puis s’étonnait qu’on ne buvait pas… On n’a pas osé lui dire que le Bordeaux servi avait goût de bouchon. Un autre jour, on avait transvasé du vin pas de Bordeaux dans une bouteille étiquetée Bordeaux ; « Il est bon » a dit Berchel. L’histoire aurait pu se conclure sur ses mots et laisser penser que… mais honnêtement, on ne sait pas s’il a vraiment trouvé le vin bon, ou s’il l’a dit par politesse. Encore aujourd’hui quand on raconte l’histoire, on ne sait pas si on doit croire Berchel quand il dit qu’il n’a pas été dupe. Et il a changé, il a moins de préjugés, sur les vins et d’autres choses (par exemple, il « n’aimait pas » certains aliments alors qu’il n’y avait jamais goûté), il achète même régulièrement du Cahors ! Du bon évidemment ! Car tout ce qu’achète Berchel, comme tout ce qu’il fait, est bon.
Berchel n’est pas un cas unique. Le personnage (que j’aurais pu nommer Minard) est un condensé de deux personnes que je connais, et il y a d’autres Bernard, d’autres Michel…
Ceci est ma participation au jeu des 366 Alphabétiques pour le mot du jour : VIN.
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