samedi, 28 novembre 2015

Troubadour

J’ai un arrière-goût bizarre dans la bouche depuis la prolongation de l’état d’urgence pour trois mois. Trois mois pendant lesquels ça va être ou plutôt c’est (puisque c’est d’ores et déjà bien commencé) la fête du slip, à tel point que le ministère de l’intérieur a jugé bon d’envoyer une circulaire à ses préfets pour leur demander de calmer un peu le jeu vu que ça se voyait un peu trop, les procédures abusives, les assignations arbitraires, …

Je crois que ça a un relent de totalitarisme que j’ai du mal à accepter.

Vous voulez un exemple, juste un seul :

… Emmanuelle Cosse s’est également insurgée contre l’annulation de manifestations, par exemple à La Rochelle (Charente-Maritime), où la préfecture a interdit une manifestation mais autorisé le déroulement d’un marathon réunissant 10 000 personnes.

[ source : Le Point, « Etat d’urgence : Emmanuelle Cosse s’insurge » ]

Quelqu’un m’explique ? Parce franchement, y’a vraiment vraiment jamais eu d’attentat pendant un marathon, hein ? Non ? Bon. Boston. Voilà !

Ah mais je sais, c’est surement parce que les attentats n’arrivent qu’à Paris, et que donc le marathon de là-bas ne craint rien. Allo ? Ah oui, c’est vrai, Toulouse, et merde, y’a aussi des attentats en province…

Bref, une amertume qui ne me quitte pas depuis et qui je pense va rester longtemps en bouche. Et donc ceux qui gouvernent et leurs affidés n’auront pas mon vote aux prochaines élections, non. Je sais que ça sera une goutte d’eau invisible parmi les 9 personnes sur 10 qui approuvent l’ambiance actuelle et les mesures (sic) gouvernementales, dixit un sondage récent ; mais au moins c’est le quasi seul moyen légal restant pour s’opposer à cette lente destruction de nos libertés.

C’est assez pratique un état d’urgence, une fois qu’il est en place, puisqu’on peut passer outre, à la marge, la constitution (cf. Manuel Valls à l’Assemblée récemment), idem avec la CEDH (cf. la demande de dérogation envoyée ces jours), … C’est no limit et sans contrôle réel.

Bon, je vais aller faire un peu de ménage en attendant la prochaine perquisition administrative…


Je viens juste de me rendre compte de la combinaison de couleurs, en bas de la page d’édition de ce billet :

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28/11 : u comme utile

Utile...
Le suis-je ?
A quoi serge ?
Aryen.

Et sinon...

Heuuu… une fois mis de coté le coté “émotionnel” de la commémoration de ce matin et les éloges du politiquement correct  de rigueur, je suis vraiment le seul à trouver que le “Quand on a que l’amour” de Brel à été massacré au Invalide vendredi matin ?

Nan, parce qu’a voir les éloges que je lis à droite à gauche, j’ai l’impression d’avoir raté un truc alors que mes oreilles saignaient un peu quand même…

Oui je sais ce n’est pas un commentaire bien utile par les temps qui vont, mais bon…

 

 

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Le mot du jour : Utile
La liste des 366 Alphabétiques
Les participants du 366 Alphabétiques

« Dame, je veux bien que vous en aimiez un autre en public et moi en secret, si j’en ai tout le profit, et lui les belles paroles. »

Suite au billet précédent, il me manquait de savoir ce qu’il disait le Bernard (ou Bernart) de Ventadour (ou de Ventadorn). J’ai heureusement un voisin utile qui s’appelle Médiathèque, et voilà…

Bernart_de_Ventadour-1

Livre publié en 1958 par Rougerie (éditeur limousin qui existe encore. Cependant ce livre n’est plus à son catalogue). 130 pages, 450 Francs à l’époque.

Le titre de ce billet est extrait d’un texte au sein du chapitre Chansons diverses. Ce qui suit est l’une des Chansons pour la dame de Ventadour. Je ne vous montre que les pages de droite, celles de gauche sont en Occitan.

Bernart_de_Ventadour-2 Bernart_de_Ventadour-3


J’ai glissé dans mon introduction les mots UTILE et VOISIN, imposés par le jeu des 366 Alphabétiques.

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